Une Italie décevante

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
Partager :

Les Italiens, un peu à l'image des Français avant la déconvenue lyonnaise face aux Blacks de novembre 2006, se sont voulus menaçants pendant toute la semaine de préparation. Au point de semer le doute et l'inquiétude dans beaucoup d'esprits.

Comme les Bleus à Gerland, le soufflé italien est retombé sévèrement à la 24e minute de jeu avec l'essai de Christophe Dominici sur un contre initialisé par Raphaël Ibanez.

"Nous n'avons pas réussi à trouver l'équilibre entre nos avants et nos trois-quarts," a expliqué Pierre Berbizier, auteur et traducteur pour les journalistes français et italiens.

Avec ce trémolo typique qui veut que la voix d'une personne soit différente selon la langue parlée, Berbizier a d'autorité admis que "c'était un résultat logique vu la configuration du match. Pour battre la France, l'Italie aurait dû concrétiser ses temps forts. Nous avons fait un bon début de match mais on rate deux pénalités et deux occasions d'essais. Les Français se sont appuyés sur notre jeu. Nous avons reçu une bonne leçon, il faut l'accepter et chercher à comprendre ce qui s'est passé."

"Nous avons trop parlé du match, et nous avons oublié de le jouer, " a soufflé après match le pilier du Stade toulousain, Salvatore Perugini. Les Italiens, généreux comme à leur habitude, ont tenté. Tout tenté, mais face à la défense française, rien n'est passé.

Et c'est un Français qui nous livre l'explication : "Aujourd'hui, seuls les Blacks sont capables de faire douter l'adversaire grâce à leur incroyable défense n'importe quelle équipe au monde. Nous, nous avons réussi cet après-midi. A 10-0, après mon essai, tout devient plus compliqué pour eux." Vous l'aurez compris, c'est Christophe Dominici qui parle ainsi. L'ailier parisien marqué au fer rouge par l'expérience de novembre a vu une équipe italienne tout de suite beaucoup plus fragile après son essai.

Un essai qui a libéré les Français de la pression, mais qui a plongé l'Italie dans une prestation loin de ce que l'on nous avait promis. Alors certes, il est possible de souligner l'absence d'une charnière, mais là, le technicien français ne peut dire autre chose que "nous faisons jouer les meilleurs. Si d'autres joueurs venaient à émerger... Nous perdons neuf des dix matchs que nous jouons contre ce genre d'équipe, nous nous étions préparés pour le dixième. C'est manqué."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?