Serge bête de scène

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Le troisième ligne des Bleus Serge Betsen (54 sélections) est revenu à son meilleur niveau pendant ce Tournoi. Titulaire indiscutable, il attend avec impatience le rendez-vous anglais. Peut-être le dernier pour lui, qui a annoncé sa retraite international

Il n'avait même pas été sélectionné par Bernard Laporte pour la tournée contre les All Blacks et l'Argentine en novembre dernier. Blessé lors du Tournoi 2006, Serge Betsen était revenu sur la pointe des pieds contre l'Afrique du Sud en juin. Puis avait finalement été appelé à la rescousse lors du deuxième test match face aux Néo-Zélandais, après la débâcle à Lyon.

La déception a été courte donc. Il en a même profité pour se refaire une place d'incontournable au sein du XV de France. Pas de doute, le meilleur joueur du monde 2002 est revenu à son meilleur niveau : "Je ne sais pas si c'est ma meilleure saison mais en tout cas je me sens très bien, commente-t-il sobrement. J'ai été pas mal blessé et il a fallu être patient, prendre le temps de se guérir et de revenir. "

Ca tombe bien, Serge Betsen est patient. Et bosseur. Une formule qui marche. Si bien que dans une troisième ligne tricolore à la concurrence féroce, il est le seul à avoir été titulaire à chaque match depuis le début du Tournoi. Encore plus mobile avec le schéma mis en place par le staff de l'équipe de France, il brille en ce moment. "C'est vrai qu'on m'a vu plus porter le ballon contre le pays de Galles mais ce n'était pas forcément établi. En troisième ligne, il faut être capable de tout faire. Et d'être réactif surtout."

"Frustré" par les nouvelles règles

La "Faucheuse" changerait-elle de profil ? Non, Serge Betsen tamponne toujours tout ce qui se dresse sur son passage. Il se dit toutefois 'frustré" par les nouvelles règles qui "empêchent aujourd'hui de faire faire le soleil au porteur de balle. Le jeu d'attaque sans constestation, ce n'est pas du rugby." Et lui compte bien contester encore. Le jeune Tobby Flood, ouvreur du XV de la Rose en l'absence de Jonny Wilkinson, doit en faire des cauchemars. Le Biarrot n'a pas encore analysé son jeu, lui qui se gave de travail vidéo avant les matchs. "Je l'ai très peu vu. Il a un peu le même jeu, les mêmes courses, les mêmes mimiques que Wilkinson. Je vais peaufiner ça. Mais je ne suis pas un chasseur de 10. J'essaye juste de jouer le rugby que je sais pratiquer." C'est bien ce qu'on disait, gare à Tobby Flood...

Pour le reste, le troisième ligne tricolore ne s'en fait pas trop. Ce XV de la Rose inédit, c'est "un avantage autant qu'un inconvénient" selon lui. Il préfère se concentrer sur le jeu de l'équipe de France : "A nous de mettre assez d'agressivité pour les destabiliser. Ce qui est intéressant, c'est que le XV de France a acquis une nouvelle dimension en changeant certains comportements pénalisants que les Anglais utilisaient avant pour marquer des points." D'ailleurs, il paraît qu'ils sont "moins arrogants" en ce moment. Méfiance quand même de l'eau qui dort. Ce n'est pas à Serge Betsen qu'on l'apprendra.

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