Jauzion: "On n'a pas tremblé"

Que s'est-il passé en début de match?

Y.J. : Oui on a bien failli faire comme les Ecossais ! Au moins, ça nous a permis de voir ce qu'on avait dans le ventre. On n'a jamais vraiment tremblé par rapport à ces deux essais encaissés et nous sommes revenus assez tranquillement finalement, même si tout n'a pas marché. On a pris ces deux essais parce qu'on n'a pas su sortir de notre camp, ce qui leur a permis de rester chez nous. Après, les Gallois nous ont posés des problèmes avec leur défense inversée. Puis ils se sont adaptés à notre défense très haute, en jouant par-dessus par exemple. On a gagné mais il faudra travailler par rapport à ça.

Comme en Irlande, il y a eu de très bons passages, et d'autres où vous avez davantage souffert...

Y.J. : C'est vrai que la seconde période a été plus difficile contre les Gallois. Nous n'avons pas réussi à conserver le même rythme et il y a eu une baisse de régime, incontestablement.

Comment l'expliquez-vous?

Y.J. : D'abord, eux ont beaucoup mieux joué. Ils ont sorti davantage de ballons, notamment grâce à Martyn Williams. Puis nous avons certainement payé la débauche d'énergie des 20 dernières minutes de la première période. Il y a eu un petit coup de fatigue.

On a senti le XV de France plus gestionnaire lors de la seconde période...

Y.J. : Oui et non. Disons que je sentais qu'il y avait de la fatigue. En défense, on a alors décidé de monter peut-être un peu moins vite, mais tous ensemble. On l'a plutôt bien fait, sauf sur le dernier essai, où on a laissé une brèche.

En revanche, vous avez été plus réalistes qu'en Irlande, non?

Y.J. : Tout à fait. A Dublin, nous avions laissé trop de points en route, que ce soit des occasions d'essais ou des pénalités. Là, nous avons quasiment fait le plein dans le jeu au pied. David a été très performant. Même dans le jeu, nous avons su concrétiser, être réalistes. Il le fallait d'ailleurs, sinon le match aurait pu devenir très compliqué. Les Gallois étaient venus pour faire un grand match et ils l'ont fait.

Comment voyez-vous la suite et la fin de ce Tournoi?

Y.J. : On pense avant tout à ce grand match qui nous attend à Twickenham. Ils seront doublement revanchards, par rapport aux 40 points qu'ils viennent de prendre en Irlande, et a fait qu'ils n'ont plus battu la France depuis presque quatre ans. Ce sera un beau match à jouer. Des moments comme ça, on n'en vit pas souvent, il faut savoir en profiter et aller en Angleterre pour prouver ce dont on est capable. Il faudra se dépasser.

Le Grand Chelem se profilera en cas de victoire en Angleterre&hellip

Y.J. : Bien sûr qu'on a ce Grand Chelem en ligne de mire. Ce serait formidable. Mais nous sommes bien obligés de prendre les matchs les uns après les autres. Tout le monde peut être dangereux sur un match. On l'a vu avec les Italiens en Ecosse. Ne croyons surtout pas que els deux dernières rencontres seront plus faciles. Il faut rester modestes.