L'Angleterre n'est pas guérie

Par Rugbyrama
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Le difficile succès devant l'Italie (20-7) a ramené l'Angleterre à la réalité. Celle d'une équipe qui a encore du travail à accomplir pour revenir à son meilleur niveau et convaincre ses supporters. Et il lui faudra vite sortir de sa convalescence car c'e

Jonny Wilkinson s'est fait sifflé par ses propres supporters. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le buteur du XV de la Rose n'a pas eu les faveurs du public de Twickenham samedi face à l'Italie, notamment en seconde période. La raison? Il a tapé toutes les pénalités, mettant en lumière le manque de confiance de son équipe, incapable de produire du jeu devant les Transalpins. Il a donc en quelque sorte payé pour tout le monde alors qu'il est quand même devenu, à l'occasion de cette rencontre, le meilleur marqueur de l'histoire du Tournoi avec 421 points, devant le Gallois Neil Jenkins (406).

Pas suffisant pour les 82 000 spectateurs. L'euphorie amorcée par la victoire devant l'Ecosse est déjà loin. L'Angleterre n'a pas convaincu son monde après deux victoires alors qu'il lui reste à affronter les deux favoris du Tournoi, l'Irlande et la France. Sa position est aujourd'hui la même que lors de l'édition 2006 où elle avait battu le pays de Galles et l'Italie avant de perdre trois fois. Brian Ashton est conscient qu'il reste du boulot pour que son équipe revienne à son meilleur niveau et exploite tout son potentiel. "Nous n'avons joué que deux matches ensemble, nous avons donc encore besoin de réfléchir notre jeu", explique le sélectionneur du XV anglais.

Ashton: "C'est ma faute"

Ashton a d'ailleurs surpris après la rencontre en endossant toute la responsabilité de cette prestation moyenne. "Dès le début du match, nous n'avons pas réussi à trouver le bon équilibre entre arrières et avants. Mais c'est entièrement de ma faute et pas de celle des joueurs. Je savais que l'Italie nous poserait des problèmes. Je l'ai dit toute la semaine". Le capitaine Phil Vickery confirme que les hommes de Pierre Berbizier leur ont causé pas mal de soucis. "Ils ont montré beaucoup d'envie et jouaient sans pression. Leur pack, et surtout leur première ligne, a fait un travail énorme. Et de notre côté, nous avons parfois essayé d'en faire trop dans le jeu à la main..."

Il reste désormais quinze jours aux Anglais pour se préparer à un rude déplacement en Irlande. Et pour Jonny Wilkinson, il vaut mieux s'y rendre fort de deux succès. "Ce qui est important, c'est de retrouver le processus de la victoire et que le succès redevienne une habitude". Il n'empêche qu'il faudra plus que de simples convictions et qu'une spirale positive pour inquiéter le XV du Trèfle à Croke Park. Les Anglais ne devront pas, non plus, se reposer uniquement sur le pied de leur ouvreur qui ne pourra pas, à lui seul, battre 15 Irlandais et un stade une nouvelle fois hostile.

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