La chronique de Pierre Villepreux

France Galles : généralement, ce sont plutôt de bons matchs. Curieusement, ce match entre une France invaincue et des Gallois en mal de victoire se révèle particulièrement intéressant.

J'avais qualifié le jeu Gallois après leur match perdu contre l'Irlande d'intéressant, voire captivant. En attaque, leur souci de faire vivre le ballon est constant, ils ont les joueurs pour le faire. Leur système de jeu très ouvert est bien géré par le Play maker, capitaine et ouvreur Stephen Jones. Très joueur et excellent animateur, il sait se faire oublier en conduisant intelligemment le collectif pour mieux au moment opportun prendre sa chance.

Les Gallois ont manifestement choisi, et cela se perçoit dans le jeu de leur clubs, la voie de l'attaque, mais c'est un dur apprentissage puisque les résultats tardent à venir et la défaite, que je n'attendais pas, contre les Ecossais, a certainement provoqué une remise en question et, qui sait, un changement de stratégie pour le match contre la France.

Ce serait dommage, mais il faut aussi souligner que le jeu défensif des Gallois ne présente pas les mêmes garanties. Je ne parle pas de leur capacité à défendre individuellement mais bien des lacunes que l'on constate dans leur replacement quand, dans les mouvements offensifs qu'ils génèrent, ils perdent la balle et créent de ce fait des opportunités de jeu pour les adversaires. Impliqués dans la dynamique du jeu offensif, la répartition -joueurs prés du ballon – joueurs dans les espaces plus éloignés du ballon- n'est pas pertinente. Ils libèrent ainsi des espaces facilement exploitables par les adversaires récupérateurs.

Autrement dit, en termes de principe, les mouvements collectifs d'attaque se doivent en cours d'évolution, grâce à la bonne répartition dans l'espace de jeu (en nombre et placement) des attaquants de répondre en cas de perte de balle aux futures initiatives des adversaires.

Cette carence pourrait être une des facteurs clés du succès pour les Français, particulièrement habiles à jouer sur les balles de récupération, mais ce facteur ne se révélera peut être déterminant que si les Gallois choisissent de rester sur leur jeu préférentiel.

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