L'Irlande sans fausse note?

Par Rugbyrama
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Malgré la défaite à domicile face à la France, l'Irlande a globalement tenu son rang et confirmé ses promesses lors de ce Tournoi, en empochant notamment la Triple couronne. Le bilan s'annonce donc très satisfaisant, à condition de ne pas tomber dans le p

Il fallait y penser. L'Italie et l'Irlande s'affrontent samedi à Rome, avec l'espoir de remporter le Tournoi. Logique pour les Irlandais, pareille hypothèse aurait pu apparaître parfaitement saugrenue pour la Squadra. Le simple fait que les hommes de Pierre Berbizier puissent encore s'adjuger la victoire finale avant le dernier week-end, témoigne de leurs progrès récents. 2006 restera comme l'année où l'Italie s'est installée comme une vraie force du rugby européen, capable de rivaliser avec le gratin habituel du Tournoi.

Raison de plus pour que les Verts se méfient, d'autant qu'ils restent sur une courte (18-19) victoire peu convaincante en Ecosse. "On va avoir une dure journée si nous ne remédions pas à nos erreurs et à notre indiscipline", a d'ailleurs prévenu le capitaine Brian O'Driscoll. A l'évidence, le déplacement romain sera tout sauf une formalité, d'autant que l'Italie reste sur deux victoires consécutives et n'aura absolument rien à perdre. Son Tournoi est déjà une réussite.

Marée verte à Flaminio

Mais les hommes d'Eddie O'Sullivan, s'ils évoluent à leur meilleur niveau, doivent se sortir du piège. Ils ont donc les clés. "Ils ne sont pas dénués de points faibles, poursuit O'Driscoll. Nous devons recommencer à bien jouer, dur, et à faire vivre le jeu. Si on y parvient, il n'y a pas de raison que cela se passe mal." Bref, si le respect est non feint, on ne surjoue pas la crainte non plus côté irlandais. A juste titre. La maturité affichée ces derniers mois a valeur de garantie, à défaut d'assurance tous risques.

Méfiance quand même, surtout en l'absence de Paul O'Connell. Le deuxième ligne du Munster, considéré comme un des meilleurs spécialistes de la planète à son poste, fait office de pierre angulaire du pack irlandais. "Le forfait de Paul est une très lourde perte pour nous, non seulement en raison de ses qualités de joueur, mais aussi parce que c'est un leader naturel pour le groupe. Quand les choses tournent mal, il rassure et sait toujours trouver les mots", rappelle Peter Stringer, le demi de mêlée.

Avec ou sans O'Connell, une défaite à Rome ferait tâche sur le bilan irlandais, et pourrait entamer une partie du crédit chèrement acquis au fil des matchs ces deux dernières années. Au-delà de la victoire dans le Tournoi, qui demeure hypothétique, il s'agit de conserver cette dynamique. Pour cela, les joueurs du Trèfle pourront compter sur un soutien massif au stade Flaminio. Profitant d'une bourde de la fédération italienne, 17000 supporters irlandais ont réussi à obtenir des billets, sur une capacité totale de 25000 places. Le duel des tribunes est donc gagnée d'avance. Pour celui du terrain, cela reste à voir...

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