Beauxis, l'esprit libre

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Il ne devait pas jouer, il ne devait même pas être là. A 21 ans, Lionel Beauxis avance dans le Tournoi des 6 Nations et au sein du groupe France, libéré de toute pression, avec la Coupe du monde dans un coin de la tête. Pour l'instant, il fait son trou et

Onze minutes contre l'Italie, 23 face à l'Irlande et encore deux de plus devant le pays de Galles. Pour un joueur qui n'était même pas dans le premier groupe de 40 convoqués, Lionel Beauxis s'en sort plutôt bien. Le jeune ouvreur du Stade Français s'est même offert une transformation à Croke Park- et un drop sur le poteau - et une pénalité contre le XV au Poireau, au Stade de France. "C'est vrai que je suis entré à chaque match, c'est encourageant , avoue-t-il. Que je joue ou pas, je me prépare de la même façon".

Bleu parmi les Bleus, Lionel Beauxis découvre l'équipe de France A. Sacré champion du monde des - 21 ans en 2006, élu dans la foulée meilleur joueur de l'épreuve et meilleur espoir par l'IRB, le Palois a vu en un an sa vie changée, sa carrière considérablement accélérée. "C'est vrai que ça va vite, dit-il. Je n'ai pas trop le temps d'y réfléchir. Pour moi, il y a tout qui s'enchaîne cette saison. Je ne me pose pas trop de questions, je fonce. J'essaye de prendre ce qu'il y a prendre. Je vis au jour le jour. Aujourd'hui, je profite".

Beauxis: "Etre dans le bon wagon"

C'est sans doute ce recul et cette pression qu'il ne se met pas qui font que son intégration au sein du groupe France se passe bien. Sans doute également la présence de nombreux joueurs du Stade Français tels Christophe Dominici, David Skrela ou encore Sylvain Marconnet. "L'ambiance est super bonne, malgré la concurrence pour la Coupe du monde, ça déconne, c'est sérieux , explique Beauxis. Le fait d'être ensemble tout le temps, ça crée des liens et des affinités. Les autres m'ont très bien accepté. Je n'ai vraiment pas envie de quitter ce groupe et je veux être dans le bon wagon".

Car l'essentiel est là. La Coupe du monde. Du domaine du rêve il y a un an, faire partie des 30 élus est passé dans celui du possible pour le Parisien. Même si la concurrence est rude derrière Frédéric Michalak, David Skrela, Damien Traille, voire Benjamin Boyet, actuellement blessé. Les deux premiers sont favoris avec Traille qui profite de sa polyvalence. Y croit-il malgré tout? "Oui, bien sûr. Sinon je ne serais pas dans le groupe des 40, lance Beauxis. Chacun a sa carte à jouer". Evidemment qu'il y croit. A 21 ans, tous les espoirs lui sont permis.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?