Rennie remis en question en Australie

Par Rugbyrama
  • Dave Rennie (Australie)
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RUGBY CHAMPIONSHIP - La lourde défaite en Argentine a cristallisé les critiques qui sont faites à l'endroit de Dave Rennie, sélectionneur de l'Australie. Outre les résultats, qui sont les pires des Wallabies depuis de nombreuses années, les choix du technicien néo-zélandais sont pointés du doigt.

Et si la victoire lors de la première journée n'était qu'un mirage ? Ce samedi à San Juan, les Wallabies ont encaissé une cinglante défaite 48-17. Pour la presse australienne, cette deuxième rencontre sur le sol argentin est qualifiée de "naufrage". The Sydney Morning Herald ajoute qu'à un an et un mois de la Coupe du monde 2023 : "les Wallabies ne peuvent pas demander avec sérieux à leurs supporters de les considérer comme des prétendants au trophée Webb-Ellis". Encore une fois, les partenaires de Slipper ont été spectateurs d'une entame de match canon de la part des Pumas. Mais bien mieux préparés, ces derniers ne laissaient pas leurs invités revenir aussi facilement que la semaine passée. De quoi placer Dave Rennie sur un siège éjectable. Car le Néo-Zélandais est à la tête de la sélection australienne possédant le pire ratio de victoire dans l'ère professionnelle (40% des 25 tests disputés). L'Australie pointe à la 7e place du classement World rugby, soit la pire de son histoire (déjà connu en septembre/novembre 2018).

The Australian était d'autant plus piquant : "L'Australie rentre chez elle la queue entre les jambes [...] Les Wallabies ont été écrasés."

Il risque d'entrer dans les livres d'histoire pour de mauvaises raisons

Certes, Dave Rennie a connu des tuiles au moment de faire sa composition. Avant la 2e journée, il perdait les cadres suivants : Quade Cooper (rupture du tendon d'Achille) à l'ouverture, Samu Kerevi (genou) au centre, et le capitaine Michael Hooper (burn-out). Mais au moment où le leadership était en crise, le sélectionneur a failli dans sa tâche. Parce que ses choix font l'objet de vives critiques. La décision de laisser le prodige Noah Lolesio (22 ans) de côté, alors que James O'Connor n'était pas encore revenu à 100%, et qu'Irae Simone se dirige vers la France, a particulièrement fait parler, souligne Fox Sports. De même que Tom Wright, ailier de métier et titulaire à l'arrière, a montré qu'il n'était pas encore usé aux fondamentaux du poste. Même s'il fut convaincant contre l'Angleterre et brillant lors de l'ouverture du Championship, il a souffert sous les ballons hauts et dans le positionnement. Jordan Petaia, longtemps considéré comme une option fiable à l'arrière, était sur l'aile.

Les blessures des stars habituelles a mis en lumière un autre problème actuel de la sélection australienne : le manque de joueurs aux postes clés dont l'âge est entre 24 et 31 ans. Mais tout cela ne justifie pas les résultats de Rennie. Et celui-ci serait actuellement sur un siège éjectable, comme l'écrit The Australian : "Il a d'énormes décisions à prendre et doit les prendre correctement, ou sinon il entrera dans les livres d'histoire pour de mauvaises raisons." Autant dire qu'avant d'affronter deux fois les champions du monde sud-africains (27 août et 3 septembre), la situation n'est pas optimale en Australie.

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