Sonnes (Agen) : "Les mecs on les punit, on les dégage du groupe… Je ne sais plus quoi vous dire"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Régis Sonnes (Agen)
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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Comme d’habitude, le manager du SU Agen Régis Sonnes est apparu désappointé en conférence de presse. Entre colère et tristesse, il dresse une analyse inquiétante de la situation lot-et-garonnaise actuelle.

Régis, on ne sait plus quoi vous demander… Les semaines se suivent et se ressemblent...

Régis Sonnes : Et moi quand j’arrive, je ne sais plus quoi vous dire…

Vous cherchez la solution, mais finalement vous ne l’avez pas, c’est ça ?

R.S. : La solution, on la cherche sans arrêt.

Comment expliquez-vous cette nouvelle défaite ?

R.S. : On a des mauvaises décisions, des fautes techniques, des fautes de discipline qui font qu’on n’arrive plus à marquer des essais. Ces erreurs font qu’on laisse nos adversaires dans le match.

On ressent un manque d’investissement de la part de vos joueurs…

R.S. : Ils sont là, ils sont présents individuellement. Mais il y a un manque évident de confiance, de cohésion. Et ils ne savent pas garder un cap dans la difficulté. Là encore on fait un hors-jeu stupide en partant devant le coupe de pied. Ça fait 3 fois qu’on le fait en 3 matchs.

Reste-t-il de l’espoir ?

R.S. : Il y en a. Mais on perd. C’est pesant.

Le manque de confiance, certes. Mais quand on voit le manque d’investissement dans les rucks…

R.S. : (Il coupe) Je dis manque de confiance mais c’est un manque de confiance d’équipe… Enfin d’état d’esprit. (Il cherche ses mots)… C’est cette flamme collective qu’il manque. Ce cœur collectif qui permet de tout enchaîner, de jouer normalement. Chacun cherche sa place mais c’est trop désordonné.

Est-ce que finalement, il ne faut pas les mettre dans une chambre noire tous ensemble et les laisser s’expliquer sérieusement ?

R.S. : Allez-y ! (Il s’énerve)… Allez-y vous ! On essaie de chercher tous les jours. Toutes les semaines, tous les matins. On fait tout ça ! On punit les mecs, on les dégage du groupe, on les vire… Je ne sais plus quoi vous dire. On cherche cette agressivité ! On ne fait que ça !

Est-ce que vous vous sentez proche d’une victoire actuellement ?

R.S. : (Il coupe de nouveau) On les punit. On fait des entraînements à la dure. Cette agressivité-là c’est l’histoire d’une flamme collective. Chacun en met mais c’est trop désordonné. C’est en gagnant qu’on trouvera ça. On peut tout expliquer. Il faut gagner ! Point !

Les échecs au pied ont compté…

R.S. : Chaque semaine ils comptent. Là ce soir on loupe trois pénalités. Il manque trois points pour gagner ! On peut tout expliquer, mais il faut juste gagner les matchs.

Avez-vous déjà tout essayé ?

R.S. : On a pas tout essayé. On essaie tout. C’est différent. On amène des techniciens. On change l’équipe. On met des jeunes. On essaie de chercher une colonne vertébrale 2-8-9-10-15. On essaie de trouver sur une ossature, des systèmes. On essaie de tout mettre en place pour qu’ils puissent s’exprimer librement. Le problème est qu’ils ne s’expriment pas. Ils sont contractés. Collectivement c’est dur. Le problème, c’est le fond de jeu. C’est un tout aujourd’hui qui manque dans le facteur de performance.

Quid de Christophe Deylaud ? Que vous apporte-t-il ?

R.S. : Il est déçu ce soir comme tout le monde. Moi ça fait X temps. Lui c’est son premier match. Mais c’est un nouvel élan avec lui. Il apporte un nouveau souffle. Une analyse sur nous les coachs également. Il amène beaucoup plus que l’on ne le pense.

Souhaitez-vous recruter rapidement ?

R.S. : Oui. Mais nous sommes limités en nombre de Jiffs. Et financièrement aussi. On cherche un deuxième-ligne et un trois-quart.

Propos recueillis par Mathieu Vich

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