Entre Biarritz et Vannes, l’égalité est parfaite, la dynamique est opposée…

  • Pro D2 - Eric Marks (Vannes) contre Biarritz
    Pro D2 - Eric Marks (Vannes) contre Biarritz
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PRO D2 - Basques et Bretons se retrouveront dimanche pour la onzième confrontation de leur histoire. Jusqu’ici, l’égalité est parfaite (5 victoires chacun), et depuis 2016, le club qui se déplace a pris l’habitude de plus souvent l’emporter. Qu’en sera-t-il dimanche ?

Si le RCV est un club jeune dans l’histoire du rugby professionnel français, il a déjà derrière lui un petit vécu avec le Biarritz Olympique. Il a commencé un soir de novembre 2016, par une victoire des Bretons à Aguiléra (22-23), quelques mois après leur arrivée au sein de la deuxième division professionnelle. C’était d’ailleurs le premier succès de Vannes à l’extérieur, en Pro D2. Maxime Lucu, demi de mêlée du BO ce jour-là, se souvient : "Nous étions une équipe en construction et nous les avions reçus un peu tranquilles. Nous nous étions fait surprendre. C’était un souvenir assez marquant qui avait créé un petit truc. Quand tu perds à la maison contre un promu, la première chose à laquelle tu penses, c’est d’aller gagner chez eux. Nous l’avions fait."

Merci à tous! Direction la demi! ? ?⚪️ https://t.co/AGIJJdMYVU

— Lucas Peyresblanques (@lucas_peyres) May 22, 2021

Depuis, les rencontres entre Basques et Bretons ont donné lieu à des confrontations à part, souvent prolifiques, toujours intéressantes, avec une égalité, à ce jour, parfaite. Cinq victoires de chaque côté. Deux à domicile, trois à l’extérieur. "Ce sont des matchs qui ont toujours été accrochés et dans lesquels nous avons toujours eu du mal à nous défaire de cette équipe-là. Il y a une petite rivalité et jouer un match à la maison, ce n’est jamais bon signe" sourit Maxime Lucu, biarrot entre 2014 et 2019 (quatre défaites et deux victoires face à Vannes). "Il y a quelque chose d’assez profond, je pense, dans cette rivalité. C’est un peu résumer la chose aux Basques contre les Bretons. Ce sont deux peuples avec un fort territoire. Il y a une rivalité naturelle et territoriale au niveau de l’identité par rapport au rugby" ajoute le troisième ligne aile du Stade toulousain Alban Placines, qui a porté les couleurs du BO de 2013 à 2018 (une victoire et une défaite contre Vannes).

Cette saison, pour poursuivre dans la lignée des années passées, Vannes s’est imposé à Aguiléra (14-16), chez des Biarrots qui jouaient alors leur premier match après trois semaines d’arrêt à cause du Covid. Au retour, les Basques s’étaient vengés et l’avaient emporté à la Rabine sur le même score. "Chaque match a son propre contexte, affirme Matthew Clarkin. On connaît très bien les qualités de cette équipe. Ils sont très complets. Ils peuvent rivaliser dans la puissance. Ils sont joueurs, savent déplacer le ballon. Ils sont, mine de rien, très impressionnants en conquête, bien coachés. C’est le genre d’équipe où, si tu n’es pas dans ton meilleur jour, ça ne passe pas. Si une rivalité s’est créée, c’est tant mieux ! Ça veut dire qu’il y a deux belles équipes."

Clarkin : "Je campe sur ma position. Nous ne montons pas là-bas en tant que favoris"

Cette semaine, logiquement, les deux clubs se sont renvoyé la patate chaude. Biarritz est "une des équipes favorites" affirmait mercredi le demi de mêlée, Lilian Saseras sur Rugbyrama.fr. Vraiment ? "C’est difficile d’imaginer que l’on arrive à Vannes en tant que favoris, répond Matthew Clarkin. Cette équipe a survolé le Pro D2. De part sa constance et ses performances tout au long de l’année, elle a pu mieux gérer sa fin de championnat, reposer ses cadres et attendre la demi-finale."

Sur la forme du moment, néanmoins, les Rouge et Blanc ont la dynamique pour eux. C’est un fait. Ils ont remporté leurs quatre derniers matchs, là où Vannes n’a plus gagné depuis le 16 avril dernier (trois défaites d’affilée). "Je n’ai pas forcément vu l’équipe type de Vannes jouer sur la fin du championnat, tempère Clarkin. Je sais que celle qui nous attend aura peut-être un autre visage. Je campe sur ma position. Nous ne montons pas là-bas en tant que favoris."

La dynamique des Rouge et Blanc permettra-t-elle à la bande à Steffon Armitage de se qualifier pour la finale ? Ou alors, la régularité des Vannetais sur la phase régulière refera-t-elle surface, dimanche ? "Quand tu fais des phases finales, tout est un peu remis à zéro. Je vais dire que c’est du 50-50 au niveau du favori, mais j’espère que le BO gagnera" annonce le cadet des frères Lucu. "Les phases finales sont tellement des matchs à part, avec une motivation à part, que c’est compliqué de désigner un favori. Mais de cœur, je préférerais que le BO passe" conclut Placines.

L’ancien international de ⚽️ Patrice Loko a apporté son soutien au @RugbyClubVannes ?https://t.co/bNfvDoboYS

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 27, 2021
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