Ancely : "Aucune place n’est promise à personne"

  • Clément Ancely (Grenoble) face à Biarritz
    Clément Ancely (Grenoble) face à Biarritz
Publié le
Partager :

PRO D2 - Blessé à la main début janvier, Clément Ancely fera son retour avec Grenoble à Mont-de-Marsan vendredi (18h45). Titulaire et capitaine avant sa blessure, le troisième ligne, remplaçant dans les Landes, espère déjà retrouver du rythme, puis regagner une place dans le XV de départ d’une équipe, en forme, où "c’est normal il n’y a aucun privilégié".

Votre dernier match remonte au 7 janvier à Oyonnax où vous vous blessez à la main droite (deux traits de fracture au métacarpe). Comment cela s’est-il passé ?

Sur les 20-25 minutes que je joue, je ne sais pas du tout à quel instant je me fais mal. Même à la fin du match ça va. Dans le vestiaire je commence à avoir mal à la main, elle gonflait. J’ai dû prendre un petit coup juste bien placé qui fait que ça m’a cassé l’os. Ce n’était pas déplacé donc je n’ai pas eu à me faire opérer, ce qui était déjà une bonne chose.

Comment avez-vous vécu cette période sur le flanc ?

C’est toujours difficile quand on est blessé de louper des matchs, on a vraiment envie d’être sur le terrain mais bon, là ça gagne, ça joue bien, l’équipe s’est bien remis dans le sens de la marche. Disons que ça ne dépasse pas toute la frustration qu’on peut avoir quand on ne joue pas mais ça apaise un peu. On se dit que la semaine à l’entraînement même si on est avec les blessés, le lundi les mecs ont le sourire, sont de bonne humeur donc c’est cool, ça permet de mieux appréhender la blessure et surtout ça donne encore plus envie de revenir vite.

La problématique en plus, c’est que j’ai attrapé le Covid

Le seul "avantage" peut-être de cette blessure c’est que vous avez pu vous régénérer après avoir beaucoup joué en première partie de saison…

C’est vrai que j’étais arrivé à Noël un peu sur les rotules. Les vacances avaient été un peu difficiles. Même si à Noël ça fait toujours plaisir de revoir la famille, la situation dans laquelle on était me peinait. J’aurais préféré de ne pas être blessé et être avec l’équipe, bien sûr, mais ça peut être un des petits avantages de la blessure, on va dire, d’être frais pour la fin de saison. Maintenant il faut que je retrouve beaucoup de rythme. Après, ma blessure n’était pas très grave. Pendant deux mois, tu passes toutes tes journées avec les blessés, certains pour 6,7, 8 mois ne sont pas au contact du groupe.

Quand je vois comment c’était dur de ne pas être avec les copains deux mois, je me dis que je n’étais pas le plus à plaindre. On ne se rend pas souvent compte. Dans un club, on parle souvent des joueurs qui sont sur le terrain, titulaires, qui jouent bien, etc., mais c’est tout un collectif et on oublie aussi souvent les joueurs qui vont être blessés, surtout ceux qui le sont longtemps. Ça peut être compliqué parfois mentalement, donc il ne faut pas les oublier non plus.

Aujourd’hui, comment vous sentez-vous physiquement ?

Je pense que ça va revenir petit à petit en reprenant du rythme, aux entraînements et en matchs quand j’aurai la chance d’être sur la feuille. Je sais que j’ai du retard physique. J’ai quand même bien travaillé physiquement avec les préparateurs physiques, après la problématique qu’il y a eue en plus au milieu, c’est que j’ai attrapé le Covid donc ça m’a retardé pendant 15 jours. Rien ne remplace le rythme des matchs mais les préparateurs physiques qui s’occupent des blessés font du bon boulot, donc j’espère avoir le moins de retard possible.

Je ne sens vraiment pas l’équipe au bout du rouleau

Le FCG est désormais sixième. Vous étiez dans la peau du chasseur. Est-ce que maintenant votre statut va évoluer et que vos adversaires vont vous attendre encore plus de pied ferme ?

Je pense que c’était déjà le cas depuis le début de saison avec tout ce qui avait pu être écrit, en nous plaçant comme favori. La vérité, c’est celle du terrain. On a fait un très mauvais début de saison. Malgré ça, les équipes nous attendaient, on avait beaucoup de difficultés, à l’extérieur comme à domicile. Depuis janvier, ça va beaucoup mieux. Aujourd’hui, on va chercher des bonus à la dernière action contre Béziers et Colomiers. Ça prouve que l’équipe ne lâche rien, ce qui était aussi le cas sur le début de saison mais pour ne pas perdre les matchs.

Maintenant, il n’y a rien de fait encore. Ça peut aller très vite dans un sens ou dans l’autre et ça sera déjà très dur vendredi à Mont-de-Marsan. Il faut continuer, comme l’équipe le fait depuis janvier, à préparer match après match, en visant la gagne pour aller le plus haut possible sur cette fin de saison.

À Mont-de-Marsan, il s’agit de ne pas gâcher tout ce que vous avez fait depuis janvier et ainsi partir en vacances avec le sentiment du travail bien fait ?

Tout ce que l’équipe a fait de bien depuis 9 matchs, la confiance qu’elle a pu acquérir, dans la fluidité qu’on a pu retrouver dans notre jeu, il faut que ça se retrouve sur le match. Je ne sais pas si ce serait gâcher les matchs d’avant mais ce serait décevant de passer à côté vendredi en sachant toutes les belles choses qui ont pu être faites depuis janvier. On n’a pas eu beaucoup de temps pour le préparer mais maintenant avec 9 matchs d’affilée, l’équipe commence à être bien rodée.

Ne craignez-vous pas une petite baisse physique sur ce 10e et dernier match consécutif avant un peu de repos ?

Les joueurs ont fait de très belles choses depuis janvier et je ne sens pas de lassitude mentale, ça c’est sûr ; physique forcément il y en a un peu, c’est normal, c’est humain mais, franchement, je ne sens vraiment pas l’équipe au bout du rouleau.

On est passés par tous les états

Pendant votre absence, Steeve Blanc-Mappaz, Tanginoa Halaifonua et José Madeira ont réalisé de belles performances en troisième ligne. Vous attendez-vous à devoir cravacher pour récupérer votre place ?

Forcément que je vais devoir cravacher pour revenir mais ça, ça m’appartient, et c’est normal il n’y a aucun statut pour personne, aucun privilégié, aucune place n’est promise à personne, la place se gagne sur le terrain la semaine aux entraînements et surtout le week-end en matchs. Les joueurs qui ont joué pendant 9 matchs ont fait un très bon boulot. C’est bénéfique pour l’équipe, donc tant mieux, mais bien sûr que je vais cravacher pour essayer de retrouver une place dans le XV titulaire.

Si Steeve et vous êtes alignés ensemble, est-ce que vous reprendrez le capitanat ?

Aucune idée, on n’en a pas parlé. C’est une décision qui appartient aux coachs.

Qu’est-ce qu’il faut vous souhaiter pour la fin de saison ?

À titre individuel, essayer de revenir dans l’équipe, apporter le plus de choses possible mais ce qui sera important, ce sont les objectifs collectifs que l’on s’est fixés. On a eu une saison en dents de scie. Elle est très loin d’être finie. Avec ce début de saison compliqué, on est passés par tous les états. À Noël, on était proches des deux dernières places. La force de ce groupe, c’est qu’il sait d’où il vient, ce qu’il a vécu avant, ce qu’il fait depuis 9 matchs. On est prévenus, on est capables de faire de très belles choses, comme on a été capables aussi d’en faire de mauvaises en début de saison. J’espère que ça c’est derrière nous et que ce seront vraiment de beaux jours qui vont arriver pour le FCG.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?