Auradou : "Il faut battre Grenoble et je suis sûr que ça peut être le déclic"

  • David Auradou, entraineur du Stade Montois
    David Auradou, entraineur du Stade Montois
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PRO D2 - Avec une seule victoire depuis la reprise du championnat et une triste avant-dernière place, le Stade Montois a clairement manqué sa rentrée en Pro D2. Dans les Landes, une réaction est attendue au plus vite. David Auradou en est conscient. Le manager du club fait le point avant le début du second bloc, qui verra son équipe affronter Grenoble, jeudi.

Cette semaine de coupure a-t-elle fait du bien mentalement ?

Nous avons lâché les joueurs pendant quatre jours pour qu’ils puissent faire un petit break. Est-ce qu’elle a fait du bien ? Certainement, puisque cette entame n’est pas du tout à la hauteur de ce que nous espérions. Je pense qu’il fallait digérer tout ça, faire un gros bilan et repartir sur quelque chose de plus constructif, avec ce gros bloc qui arrive.

Du coup, qu’est-ce qui est sorti de ce bilan ?

Sur le plan comptable, il est évident que le club ne peut pas se satisfaire de ça. Nous avons fait un très mauvais départ. Une fois que l’on a dit ça, il faut regarder quelles sont les causes et qu’est-ce qu’on fait pour y remédier. C’est le travail que nous avons fait avec "Darri" et les préparateurs. Ce qui nous coûte très cher, en premier plan, c’est notre indiscipline. Nous avons été sanctionnés sur tous les matchs et ça a toujours été l’élément déclencheur qui nous a fait sortir de la rencontre. Sur le premier face à Provence, ça a été flagrant, mais ce fut aussi le cas à Colomiers ou contre Carcassonne. Sur ce match contre les Audois, nous avions fait une bonne entame, nous menions de quinze points et nous étions à un essai du bonus offensif. Puis nous avons fait une cascade de fautes, Carcassonne est revenu au score et nous avons terminé en tremblant. Et rebelote à Vannes. C’est un mal que nous avons identifié et les joueurs en ont conscience. On a travaillé dessus toute la semaine.

Après le départ de Christophe Laussucq à l’intersaison, vous attendiez-vous à un premier bloc aussi compliqué ?

Très honnêtement, non. La veille du premier match de Pro D2 contre Provence, nous avons fait un petit bilan avec le staff. Nous étions plutôt satisfaits de la préparation physique et nous étions satisfaits de la préparation rugbystique. Nous étions contents des matchs amicaux, sur lesquels nous avions fait le choix d’affronter trois équipes de Top 14. Malgré un match nul face à Agen et deux défaites, nous avions montré des choses très encourageantes sur la conquête, la possession et l’animation offensive. À l’aube de commencer cette saison, nous étions confiants et nous avons été cueillis sur ce premier match, où nous nous retrouvons à quatorze au bout de huit minutes. La défaite nous a fait mal et nous n’avons pas réussi à redresser la barre par la suite. Il ne faut surtout pas se mettre la tête au fond du seau. Nous n’en sommes qu’à la quatrième journée, la saison est très longue. Nous avons largement le temps et les moyens de se refaire. Il ne faut pas tomber dans le catastrophisme ni dans le fait de dire que ce n’est pas grave. Ces points lâchés en début de championnat seront hyper compliqués à aller chercher, mais le discours de la semaine a été de dire aux joueurs que nous avions confiance en eux.

Êtes-vous inquiet avant d’affronter Grenoble, Biarritz, Montauban et Perpignan ?

Forcément, il y a de l’inquiétude. Après ce premier bilan, tu te dis, "ce n’est pas possible." Nous avons un très gros bloc qui arrive. Comme nous n’affrontons que des grosses équipes, si ça se passe bien, il peut nous remettre à flot mentalement. D’ailleurs, il faut que ça se passe bien contre Grenoble pour que l’équipe reprenne de la confiance. Si à la fin de ces quatre matchs, nous sommes revenus dans les clous et que nous sommes capables de maintenir notre niveau de jeu à hauteur de ces écuries, nous aurons rebasculé dans quelque chose de très positif.

Êtes-vous parvenus à trouver des satisfactions sur votre entame de championnat ?

Oui. Nous ne sommes pas dans le catastrophisme parce que j'étais vraiment satisfait de l’état d’esprit des joueurs pendant toute la préparation de pré-saison. Sur les quatre rencontre de Pro D2, auxquelles on peut ajouter trois matchs amicaux, nous avons vu de très beaux essais et il y a vraiment eu des choses très intéressantes dans pas mal de secteurs. Maintenant, celui qui nous coûte le plus cher est l’indiscipline, puisqu’elle nous fait sortir des matchs. À nous de corriger ça, ainsi que la possession et le réalisme. Mais c’est fortement lié, parce que quand tu joues à quatorze ou à treize, c’est compliqué de se projeter vers l’avant. Faisons en sorte d’être présent sur quatre-vingts minutes. Il nous faut un match référence. Nous sommes conscients que Grenoble va venir avec les dents très longues pour faire un résultat à Guy Boniface. Il nous faut gagner ce match et je suis sûr que ça peut être le déclic.

Après ce bloc, vous permettrez-vous de revoir vos ambitions à la baisse si nécessaire ?

Nos ambitions sont toujours les mêmes : gagner un maximum de matchs. La première volonté était de ne pas perdre à domicile. Nous nous sommes inclinés pour notre première rencontre à la piaule donc, ensuite, les objectifs il faut les moduler au fur et à mesure. Le plus important, c’est d’avoir une équipe qui prend de la confiance, qui joue son rugby et, surtout, qui gagne. Jouer bien, c’est une chose, mais ce qui est important à ce jeu, c’est marquer plus que l’adversaire.

Avez-vous des retours de prévu pour jeudi ?

Normalement, Jean-Luc Innocente réintègre le groupe. Maselino Paulino, suspendu jusqu’alors, est aussi de retour.

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