Armitage : "Tout le monde a très faim..."

  • Steffon Armitage, capitaine du BO.
    Steffon Armitage, capitaine du BO.
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PRO D2 - Le 11 octobre dernier, le Biarritz Olympique battait Carcassonne et prenait la tête du classement de Pro D2. Depuis, les rouge et blanc ont été frappés par l’épidémie de Covid 19 et leurs trois derniers matchs ont été annulés.

Après presque un mois sans jouer, le BO reçoit le leader Vannetais, samedi. L’occasion de faire le point sur la situation des Basques, avec leur capitaine Steffon Armitage.

Rugbyrama : Tout d’abord, comment allez-vous ?

S.A. : Ça va beaucoup mieux. Nous sortons de trois semaines compliquées, mais cela fait du bien de retrouver l’équipe, de travailler tous ensemble…

Vous n’avez plus joué depuis le 11 octobre. Quel a été le programme ?

Nous devions affronter Oyonnax, Colomiers et Aurillac. Nous nous étions bien préparés pour, mais l’équipe a été touchée par beaucoup de cas de Covid. Nous n’avons donc pas pu nous entraîner, nous étions tous isolés. C’était compliqué, mais nous sommes contents de sortir de cette période en bonne santé.

Quand avez-vous repris l’entraînement ?

Nous avons repris à 100 % vendredi, après avoir passé des tests pour les poumons et le cœur. Dès que le feu vert est tombé, nous étions de retour sur le terrain. Il a fallu remettre la machine en route. Ça fait un bon moment que nous n’avions pas fait monter le rythme cardiaque. Au début ça a été difficile, mais nous y sommes allés petit à petit, et aujourd’hui nous arrivons à vraiment enchaîner les séances. Tout commence à revenir. Après, l’intensité pendant un match et un entraînement n’est jamais la même, mais j’espère que ce week-end nous serons en forme.

Vous étiez premiers du championnat avant que votre équipe soit touchée par la Covid. Vous êtes aujourd’hui, naturellement, quatrièmes. Est-ce frustrant de n’avoir pas pu défendre votre place de leader ?

Oui, bien sûr. Nous étions sur une bonne dynamique, nous enchaînions de bons matchs. Devoir s’arrêter, voir les autres équipes jouer et celles autour de nous dans le haut du tableau gagner, c’est un peu frustrant. Mais au moins, nous avons désormais notre destin entre nos mains. Nous n’avons pas à réfléchir aux résultats des autres formations. Ainsi, on ne doit se focaliser que sur nous-même.

Quel regard portiez-vous, jusqu’alors, sur l’entame de championnat de votre équipe ?

Je n’étais pas au courant, mais on m’a dit que c’était la première fois depuis quelques années que le BO occupait le haut du tableau à cette période de la saison. Et encore, je trouve que nous aurions pu être encore plus haut. Nous ne devons jamais perdre ce match à Montauban. Nous montons en puissance, tous les week-ends. Ces trois dernières semaines ont coupé la dynamique, mais je pense que nous allons la retrouver très rapidement.

Vous allez devoir jouer sept rencontres jusqu’à Noël. Cet enchaînement vous fait-il peur ?

Non, pas du tout. Avec tout ce qui se passe avec la Covid, nous savons qu’il y aura des choses compliquées, d’autres différentes. Il faut se préparer à tout et c’est ce que nous faisons depuis la reprise du championnat. Montauban aussi a dû enchaîner, on doit donc se taire et faire du mieux possible. Vous savez, ça fait un moment que le groupe évolue ensemble, il y a des mecs qui vont rentrer, qui vont prendre la place d’autres gars. Il y a beaucoup de compétition et c’est ce qu’il faut ! Je crois que nous avons un bon effectif pour bien s’en sortir. Et puis, je ne me plains pas, parce que toutes les équipes amateurs ne peuvent plus jouer. En Angleterre, ils ont arrêté complètement les championnats jusqu’à janvier. Nous avons la chance de faire quelque chose qui est autorisé, nous pouvons sortir pour nous entraîner. Nous devons donc être contents de pouvoir jouer sept rencontres d’affilée.

Vous êtes capitaine du BO. En ces temps de crise sanitaire, êtes-vous plus sollicité par le staff pour faire passer des messages aux joueurs ou aider les coachs à gérer les imprévus ?

Oui et non. Il y a plusieurs anciens à Biarritz : François Da Ros, Guy Millar… Notre boulot, c’est que tout le monde reste soudé, parce que nous sommes dans une période très difficile et c’est dans ces moments qu’on voit le vrai visage d’une équipe. Nous ne pouvons pas gérer toutes les choses qui se passent à l’extérieur. La seule chose dont nous sommes maîtres, c’est ce que nous produisons à l’entraînement et pendant les matchs. Les coachs nous demandent donc qu’on reste ensemble et qu’on continue à bosser.

Samedi, vous recevez Vannes, qui est leader du championnat. Pour une reprise, ça s’annonce musclé…

Oui, ça va être solide, mais ce sont les meilleurs matchs... Vannes a enchaîné, ils ont remporté cinq rencontres d’affilée. Pour nous, c’est un bon rendez-vous pour montrer à tout le monde qu’on joue pour être en haut du tableau. Vannes est leader. J’ai toujours dit que, pour être le meilleur, il faut battre tous les autres. Pour nous, ça commence donc ce week-end face à Vannes. Ils sont très costauds, font du très bon jeu, mais nous avons des joueurs pour les battre. Nous serons prêts.

Le RC Vannes vous surprend-il ?

Non, pas du tout. L’année dernière, déjà, ils étaient très costauds. Biarritz et Vannes sont deux équipes qui aiment bien attaquer, faire du jeu. J’ai donc hâte de retrouver les terrains et de jouer face à une des meilleures équipes de Pro D2.

Avez-vous déjà joué à huis clos ?

Non, ce sera la première fois. Je pense que ça va être bizarre. Mais bon, à mon avis, tout va se passer comme d’habitude : dès que je vais arriver sur le terrain, je vais oublier tout le reste. Je ne serai concentré que sur le ballon.

Entre la reprise, la réception du leader et un match à huis-clos, votre équipe aura de nombreux facteurs à prendre en compte…

Oui, mais tout le monde a très faim des terrains. Nous voulons tout donner. Alors oui, le stade sera vide, mais on sait que beaucoup de personnes nous suivrons à la télévision. Nous nous focaliserons sur la victoire, c’est tout.

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