Vannes, tenir jusqu'au bout l'objectif des phases finales

Par Rugbyrama
  • Hugh Chalmers (Vannes)
    Hugh Chalmers (Vannes)
  • Jean Noel Spitzer (coach de vannes)
    Jean Noel Spitzer (coach de vannes)
  • Jules Le Bail (Vannes) contre Colomiers
    Jules Le Bail (Vannes) contre Colomiers
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PRO D2 - En déplacement à Montauban, Vannes fait tourner et mise sur les trois derniers matches pour valider sa place pour les playoffs, bien conscient que, quoi qu'il arrive, tout pourrait se jouer lors de la dernière journée face à Mont-de-Marsan.

Les Bretons ont de l'humour. En 2016, tout juste arrivés en Pro D2 après 10 ans de Fédérale 1, ils annonçaient viser le Top 14 pour 2026. Trois ans après cette accession, Vannes, 5e avant cette 27e journée, est en passe de disputer ses premiers playoffs. Sans rire.

Auteur de l'exploit (réduit à 14 puis à 13) face à Bayonne lors de la dernière journée "pour poursuivre notre rêve de phases finales", Vannes sait pourtant que "ce n'est qu'à la fin du championnat qu'on verra si on est dans les six, tempère son ailier Gwenaël Duplenne. Mais on va continuer notre route, cartes en main. Ca serait historique, trois ans après une montée, de jouer des playoffs. On n'y est pas encore, mais on y pense."

On voulait vivre autre chose

Face à Montauban ce soir, Vannes doit faire sans Abiven, Burgaud, Cramond derniers blessés en date. Tuohy suspendu. Sénéca, Leafa, Kite, Le Bail, Bouthier, Holder ménagés. La tête sur les épaules, sans euphorie mais avec enthousiasme, sans joker et avec donc un groupe bien entamé, le RCV n'en reste pas moins dans le timing qu'il s'était fixé. "On a entamé la saison en y pensant, raconte Jean-Noël Spitzer son entraîneur. En fixant un objectif qu'on savait très élevé, c'était une façon de se libérer de la pression du maintien. On voulait vivre autre chose. Ça paraissait très difficile à atteindre. Ca l'est toujours, mais il fallait essayer de rêver. Le scénario montre qu'on avait raison. Énormément d'équipes sont encore en course."

Jean Noel Spitzer (coach de vannes)
Jean Noel Spitzer (coach de vannes)

Le challenge proposé par le staff n'est pas pour déplaire aux joueurs restés sur leur faim la saison passée. "Sur les deux trois derniers matches, nous n'avions plus rien à jouer. Nous n'avions pas pris de plaisir, ça n'était pas intéressant, se souvient le capitaine Anthony Bouthier. Là, avec ce deuxième objectif et quatre derniers matches, on verra bien. Mais on a déjà mesuré contre Bayonne, devant plus de 9000 personnes, que les supporters sont excités. Nous le sommes d'autant plus. Tout le club a envie."

Jules Le Bail a connu l'enthousiasme de ces phases finales avec La Rochelle, dont celles de la montée en Top 14, saison 2013-2014. "C'était aussi l'objectif du début de saison à l'époque. Le championnat avait été long, mais on les avait accrochées. Après tout peu arriver", se souvient-il.

Le plus dur reste à faire : y rester.

Si Vannes n'a pas encore la prétention de jouer la montée, son rêve de phases finales est similaire. "On est encore dans la course. Le plus dur reste à faire : y rester, prévient le demi de mêlée. Tout a commencé avec une grosse préparation physique, on s'est tous donnés à fond. Chacun a compris qu'on voulait ce Top 6. On a bossé dur et on bosse encore. On s'est donné les moyens d'y arriver. On veut tous avancer dans le même sens."

Jules Le Bail (Vannes) contre Colomiers
Jules Le Bail (Vannes) contre Colomiers

"Il y a trois ans, des joueurs ici évoluaient en Fédérale 1. Jamais ils n'auraient rêvé de ces phases qualificatives. Maintenant qu'on est dans les 5, tout le monde veut vivre ces moments. On sait quelle adrénaline ils apportent. Contre Béziers et Mont-de-Marsan, ce seront des phases finales avant l'heure." Mais seulement si d'ici là Vannes reste en embuscade.

"C'est la fin de saison, on lâche les dernières cartouches. Tout le monde a envie. On sait qu'après, c'est les vacances, sourit Jean-Noël Spitzer. J'espère qu'on va rester outsider le plus possible. Jusqu'au dernier match, ça serait formidable. C'est notre statut. On n'en mérite pas un autre. Notre place, c'est d'être en chasse, dans le gruppetto qui est en poursuite. On espère remporter le sprint. On sait que ça va être compliqué. Pour nous, au mieux, ça va se jouer sur la dernière journée."*

Par Laurent Vilboux

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