Ménard sur le rachat de Béziers : "J’ai trop voulu croire au père Noël"

  • Pro D2 - En 2020, Robert Ménard (au centre, photo du haut) dit avoir toute confiance en la nouvelle direction de l’ASBH, notamment les deux coprésidents, Jean-Michel Vidal (à droite) et Michael Guedj (à gauche).
    Pro D2 - En 2020, Robert Ménard (au centre, photo du haut) dit avoir toute confiance en la nouvelle direction de l’ASBH, notamment les deux coprésidents, Jean-Michel Vidal (à droite) et Michael Guedj (à gauche).
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PRO D2 - Au Midol, le feuilleton biterrois a donc démarré fin avril, via le courriel d’un lecteur nous alertant sur un récent déjeuner entre l’ancien international Christophe Dominici, représentant les intérêts de mystérieux investisseurs emirati, et Robert Ménard, le maire de Béziers.

Une fois cette information confirmée, l’un des plus haletants et ubuesque récits du rugby professionnel contemporain démarrait alors. Ainsi, Béziers allait-il devenir à court terme le plus grand club d’Europe comme l’avait dit "Domi" dans nos colonnes ? Les fonds emirati étaient-ils à ce point gigantesques ? Qui était le supposé milliardaire Samir Ben Romdhane, le patron de Sotaco International ? Et finalement, pourquoi le rachat du club, qui n’aurait du être qu’une simple formalité, prenait autant de temps ? Aujourd’hui, alors que des rumeurs font état d’un retour des Emirati à la table des négociations, Robert Ménard prend la parole afin de livrer sa vérité sur cette incroyable saga et, de toute évidence, sonner le glas du fantasme emirati en Biterre : Ma’a Nonu, Beauden Barrett et Michael Cheika ne viendront pas. Mais en fut-il un jour vraiment question ?

Il y a un peu plus d’un mois, Michaël Guedj et Jean-Michel Vidal étaient nommés présidents de la SASP de Béziers. Où en est-on, aujourd’hui, de ce qu’il est convenu d’appeler le "feuilleton biterrois" ?

D’abord, la ville a décidé d’être infiniment plus présente, à la fois dans le capital de la future société propriétaire du club et dans la gestion de l’ASBH au quotidien. En clair, il n’y a aucun sauveur à l’horizon.

Que voulez-vous dire ?

Aujourd’hui, il n’y a plus aucune discussion avec Sotaco International et ceux que nous avons appelé les "Émiratis". Les gens qui font circuler de telles informations sont des menteurs !

Développez…

Personne, ni les émirats arabes unis, ni un partenaire privé français ne s’est engagé à amener de l’argent pour sauver le club. On a simplement reçu de la part d’un entrepreneur, que je ne nommerai pas, un geste important, qui consiste à prêter au club la somme d’un million d’euros pour lui permettre de passer une étape difficile de son existence. Parallèlement à ça, la ville et l’agglomération ont décidé d’amener une somme d’argent conséquente pour passer au mieux cette période difficile. C’est ça, la réalité. Tout le reste n’est que mensonges, affabulations et fantasmes.

Jusqu’ici, la mairie donnait 900 000 € par saison à la SASP du club. à combien est évalué le surplus dont vous parlez aujourd’hui ?

La ville et l’agglomération se sont engagées à apporter immédiatement – car il fallait le faire cette semaine - 400 000 € de plus dans les caisses du club. Et je n’oublie pas les 100 000 € apportés par Michaël Guedj… Ce n’est pas rien !

Quel est le but, en fait ?

Grâce à l’argent que nous venons de débloquer, trente-six contrats sur quarante ont été validés par la DNACG et la Ligue nationale de rugby. Les quatre autres le seront dans les prochains jours. Tout le reste n’est que médisance, "fake news" ou incrédulité, pour les plus gentils d’entre eux…

Béziers avait donc encore besoin d’argent pour passer le cap de la DNACG, le gendarme financier du rugby professionnel…

Absolument. Et, il fallait même amener l’argent cette semaine.

Vous aviez pourtant dit que la mairie de Béziers n’aiderait plus le club comme elle avait pu le faire par le passé…

Oui. Mais la nouvelle direction (Guedj et Vidal, N.D.L.R), en qui j’ai totalement confiance, avait besoin de ce coup de main. Ce geste, je ne l’aurais pas fait avec l’équipe précédente.

Pourquoi ? Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

En aucun cas, je ne pense que les anciens dirigeants étaient malhonnêtes ; il fallait simplement tourner la page. Moralement, je me sens engagé vis-à-vis de cette nouvelle direction, que j’ai poussée de toutes mes forces à prendre la tête du club.

Qui est cet investisseur privé prêtant 1 million d’euros au club ?

Je ne peux pas vous le dire (lire ci-dessous, N.D.L.R.).

Soyons clairs : c’est donc la fin du feuilleton émirati à Béziers ?

Lire la réponse et la suite de l'interview ici !

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