Perpignan et Hyardet, c’est fini !

La rencontre qui a scellé le départ d’Alain Hyardet a duré une petite heure ce vendredi matin dans les entrailles d’Aimé-Giral. Une heure au cours de laquelle l’homme fort du club catalan a confirmé à son désormais ex-manager qu’il ne comptait plus sur lui… Hyardet, en fin de contrat, savait et avait annoncé jeudi soir lors d’un banquet organisé en marge du jubilé de Henry Tuilagi qu’il allait, comme le troisième ligne Samoan, quitter le club…

Pourquoi ? J’avais dit à Alain quand je lui ai proposé de rempiler pour un an que je voulais atteindre des objectifs précis, détaille le président Rivière. Et après avoir beaucoup consulté ces derniers jours j’en ai conclu que les conditions n’étaient pas remplies avec Alain pour s’inscrire dans la performance sportive qu’on souhaite mettre en place. Je reconnais le travail qui a été fait mais je n’oublie pas le match d’Aurillac (défaite 52-14), la défaite face à Albi à domicile (21-22) ; il faut aussi se souvenir de nos joueurs en petite condition physique en fin de saison et du nombre sans précédent de joueurs blessés au sein de l’effectif…

Derrière ce revirement de situation, la part du sportif semble pourtant bien maigre et le président Rivière ne s’en cache pas. Tout rentre en compte lorsqu’on prend ce genre de décision. Puisque nous faisons une année de plus en Pro D2 nous devons être raisonnables sur le plan économique et nous devons faire des choix. Donc oui le volet économique a été un des éléments de la décision mais pas l’élément principal. Dont acte !    

Faire mieux avec moins

Si la question financière n’a pas été "l’élément déclencheur", elle aura malgré tout animé les discussions. La preuve ? Alain Hyardet ne devrait pas être remplacé la saison prochaine et les clés du camion seront confiées au tandem Patat-Gelez. Un choix cohérent dans l’absolu mais qui traduit la nécessité de faire mieux avec moins…

Du reste, Alain Hyardet nous confiait après son entretien avec le président ne pas avoir souhaité poursuivre l’aventure dans le rôle de pur entraîneur. Je me suis régalé cette saison, j’ai pris énormément de plaisir mais il n’était pas concevable de repartir sur le même schéma, construit uniquement sur l’énergie. Je voulais construire des bases saines et pour cela me détacher un peu de l’équipe professionnelle et avoir une mission plus transversale auprès du club ; mais ma proposition n’a été pas retenue.

Si l’Usap n’a aujourd’hui pas les moyens de s’offrir un directeur du rugby comme Sella à Agen ou Mannix à Pau, ça ne signifie pas pour autant que le club est à l’agonie sur le plan économique: le président a d’ailleurs assuré qu’il allait présenter dans quelques semaines un budget à l’équilibre devant la DNACG, le gendarme financier de la Ligue. Mais une chose est sûre, l’Usap va devoir rouler à l’ordinaire…