Narbonne: Collins a rapidement fait taire les critiques

Collins vu par…. l’œil de l’observateur

Pour Jean-François Beltran, entraîneur de Narbonne passé également par Castres ou Bayonne, Jerry Collins monte en puissance au fur et à mesure de ses sorties et il a ainsi balayé les doutes qui planaient autour de lui. Il a apporté la densité physique qui faisait défaut à Narbonne. Au Racing il y a beaucoup d’avants "coureurs" et mobiles et il manquait ce profil de joueur solide sur ses appuis et après lequel il est possible de rejouer. Quand il part défier la défense, il ne subit pas, il sait rester debout et attendre le soutien pour faire rebondir l’action. Il fait office de courroie de distribution: il recycle les ballons et permet de garder la vitesse d’une action. Les Narbonnais aiment jouer et se montrent dangereux sur ces phases-là. 

Parmi les autres qualités appréciées par Jean-François Beltran, il y a cette capacité de gestion des moments forts matérialisée par ses trois essais. D’un coup d’œil quand il voit que la défense est déployée sur la largeur, il est capable de jaillir au cœur de la défense pour aller à l’essai et comme il est dur et dense physiquement, il est très compliqué à arrêter. C’est notamment sur ces phases-là que l’on peut dire qu’il a gardé ses qualités de joueur de haut niveau.

Collins vu par…. l’œil de l’entraîneur

Arrivé très récemment au chevet de Narbonne, Philippe Benetton a pris en charge les avants du RCNM et a découvert un super mec, toujours à l’écoute, très attentif et qui n’a pas hésité une seconde pour mettre son expérience au service de l’équipe. Il a du charisme et dans les moments tendus, il est capable de faire retomber la pression. En quelques matchs, très naturellement et sans faire de grands discours il s’est imposé par l’exemple. C’est à ça qu’on reconnait les joueurs qui ont touché le très haut niveau.

Parmi les doutes que Jerry Collins a dû lever, il y avait bien sûr la question de la condition physique. Retiré des terrains depuis 2013, il n’avait joué que 500 minutes entre 2011 et 2013 et rien ne laissait penser à un éventuel retour gagnant. Il connait son corps et il sait très bien gérer ses efforts. Parmi les qualités qui font la différence il a cette capacité à anticiper le placement, il fait souvent le geste juste.

Notre avis

Jerry Collins est une bonne pioche. Aussi rassurant qu’imposant, l’ancien All Black apporte une réelle valeur ajoutée au jeu du Racing. Percutant, perforant et volontiers tourné vers le collectif, Collins s’offre la possibilité de faire taire les critiques qui ont accompagné son premier passage en France (Toulon en 2008). C’est un signe…