Auradou et le Stade montois ne comptent "pas aller en finale pour baisser le pantalon"
Tombeur du SC Albi à Guy-Boniface (22-8), le Stade Montois disputera la finale d’accession en Top 14 dimanche prochain (15 heures) face au SU Agen. Et les joueurs de David Auradou ont bien l’intention de signer un match accompli, sans pression.
Assis aux côtés des légendes Benoit Dauga et Christian Darrouy, Timoci Matanavou est intenable. L’ancien trois-quarts aile du Stade montois, désormais au Stade toulousain, légende de son éternel sourire la victoire de son club d’adoption face au SC Albi (22-8). Les 10 000 spectateurs de Guy-Boniface sont en transe. Pour la troisième fois depuis 2008, la formation du Moun (Mont-de-Marsan en patois, ndlr), disputera une finale d’accession en Top 14, sur la pelouse d’Ernest-Wallon, face à Agen.

C’est une grosse victoire, savoure le trois-quarts aile Jean-Baptiste Dubié qui disputait son dernier match sur la pelouse de "Boni" avant de rejoindre l’Union Bordeaux Bègles. Mais le score ne reflète pas le match. Ce fut très difficile. Les Albigeois nous ont proposé de l’affrontement, un jeu dur, rude. On a eu ce petit coup du destin qu’on n’avait pas forcément dans la saison. On savait que les Albigeois reviendraient très forts en seconde période. Et même s’ils qualifient leur prestation défensive de très moyenne, les Landais ont systématiquement rattrapé les franchissements cathares en s’arrachant comme des damnés avec une solidarité souvent. Bousculés en mêlée fermée, perturbés par l’impact physique de Tonga, Tavalea et Taumoepeau, les coéquipiers du capitaine Julien Tastet n’auront finalement cédé qu’à une seule reprise (69e).
Dubié: "On ne se voit pas comme des favoris. On est une équipe de pin-pins des Landes"
Dauphin de la Section paloise à l’issue de la phase régulière, présentée comme la formation la mieux armée de ces phases finales, l’équipe championne de France en 1963 balaye cette soudaine euphorie des experts. Favoris? coupe Dubié. On ne l’a jamais été de la saison et là on nous met favoris. Je ne pense pas que ce soit le cas. En tout cas, on ne se voit pas comme des favoris. On est une équipe de pin-pins des Landes. On va jouer notre finale comme en 2012 et 2009. On va surtout profiter. Je suis super heureux. Ce n’est pas donné à tout le monde de jouer une finale à Ernest-Wallon. On va préparer ce match avec notre public, sans pression.

A l’image de sa saison, le Stade montois avance dans la sérénité, la simplicité et bercé de sourires. On va profiter de cette joie, sourit le troisième-ligne Yann Brethous, auteur d’un coup de pied à suivre décisif sur l’essai de Vilikisa Salawa. Là c’est l’explosion. On se livre un peu. L’objectif est atteint. Maintenant, on ne va pas faire dans la demi-mesure. On va se livrer comme jamais. On ne va pas se cacher.
Brethous: "Maintenant, on ne va pas faire dans la demi-mesure. On va se livrer comme jamais"
Dimanche prochain, les Montois retrouveront les Agenais tombeurs de l’Usap au bout du suspense (32-32). En coulisses, certains ne cachent pas qu’ils auraient préféré retrouver les Catalans. On n’arrive pas à les jouer, glisse un membre du staff. A deux reprises (28-19, 9-11), les Landais ont effectivement déjoué face aux Lot-et-Garonnais. Mais si les statistiques ne plaident pas en faveur des protégés de David Auradou, l’état d’esprit de son groupe est prêt à tout renverser.

Il y a beaucoup de satisfaction par rapport aux joueurs, insiste l’ancien deuxième-ligne international. Ils ont fait énormément d’efforts pendant toute la saison. Ils se sont gagnés le droit d'y être. Ce sont des moments magiques. A eux d’en profiter. On n’a aucun objectif de montée, de pression. On va tout donner à Ernest-Wallon pour faire une belle fête. On est à 80 minutes du Graal. On ne va pas aller en finale pour baisser le pantalon…
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