Davant: "Remplacer les deux entraîneurs n’a jamais été envisagé"

Comment vivez-vous la situation actuelle du TPR qui pointe à la 14e place du classement de Pro D2 ?

Jean-Pierre DAVANT: On vit la situation en se solidarisant tous ensemble, les joueurs, le staff et les dirigeants y compris pour essayer de se sortir de cette situation. On a eu une équipe qui a été énormément modifiée par rapport aux deux années précédentes. Il y a eu beaucoup de départs et des départs importants. Par exemple, Teddy Iribaren est parti pour le Top 14. Il a fallu à la fois remplacer Pierre-Henry Broncan et reconstruire une équipe. Pour l’instant, on s’efforce de trouver les raisons qui font que l’on passe à côté de matchs qui semblent à notre porté. On se bat pour sortir de cette mauvaise passe.

Avez-vous trouvé les causes de ces difficultés ?

J-P.D: Quand on reconstruit une équipe, il y a toujours un moment inévitable de flottement. Évidemment, il ne faut pas que ce moment dure trop longtemps. C’est certainement une partie des causes de cette mauvaise passe. On a aussi eu quelques problèmes d’effectif mais on devrait retrouver une grande partie de notre effectif pour les semaines venir. On aura une équipe un peu plus complète pour accueillir Massy.

Est-ce compliqué de remplacer Pierre-Henry Broncan ?

J-P.D: Non, ce n’est pas forcément difficile de remplacer Pierre, Paul ou Jacques. Ce qui est difficile, c’est de changer les coachs à un moment donné et d’avoir une équipe au même moment en pleine mutation. C’est cela qui est difficile.

Il n’y a pas de coupure entre les joueurs et les entraîneurs

N’avez-vous pas peur un moment donné en raison des mauvais résultats que le discours entre les entraîneurs et les joueurs ne passe plus ?

J-P.D: Pour ma part, je constate que ce n’est pas le cas à l’heure actuelle. Évidemment, quand on perd, il y a tout un tas de personnes qui s’agite autour du club. Mais ce n’est pas sur ces personnes que l’on doit compter pour redresser la barre. Il n’y a pas de coupure entre les joueurs et les entraîneurs. C’est une chose avérée et certaine aujourd’hui.

La place des deux entraîneurs n’est donc pas menacée ?

J-P.D: Non, remplacer les deux entraîneurs n’a jamais été envisagé. Au contraire, on essaye de se resserrer pour surmonter ce moment difficile. J’ai déjà vécu ce type de situation comme de nombreux présidents à un moment donné. C’est toujours difficile mais il faut avant tout trouver les raisons de notre situation. On a des joueurs de qualité mais il est vrai également qu’il est compliqué de remplacer Teddy Iribaren du jour au lendemain, comme notre première ligne ou un trois-quarts centre comme Adriu Delai. Il faut reconstruire et cela demande du temps et de la patience.

Si je vous dis que nous n’avons pas fait d’erreur au niveau du recrutement, vous allez certainement vous dire que je suis malade

Ne pensez-vous pas qu’il y a eu quelques erreurs dans le recrutement ?

J-P.D: Mais qui ne fait pas d’erreurs dans son recrutement ? Si je vous dis que nous n’avons pas fait d’erreurs au niveau du recrutement, vous allez certainement vous dire que je suis malade mais on sait également que le recrutement dans le rugby professionnel tient en grande partie en fonction de l’épaisseur des ressources et Tarbes n’est pas un club qui peut dépenser à tort et à travers.

Attendez-vous une réaction d’orgueil de la part de l’équipe face à Massy après la défaite à Narbonne?

J-P.D: Mais les joueurs se sont battus à Narbonne. Je ne peux pas reprocher aux joueurs de ne pas s’être battus. Ce n’est pas vrai. Le problème, c’est que le match nous échappe à la fin parce qu’il y avait aussi une équipe en face qui voulait gagner devant son public et à cause d’erreurs qui coûtent très cher. Ce que j’attends samedi, c’est évidemment la victoire. J’attends une victoire nette face à Massy tout en sachant que cela sera compliqué. La Pro D2 est très compliquée cette année. Tout le monde peut gagner chez son adversaire.