La fête à Pau a duré jusqu'au bout de la nuit

  • La pelouse du Hameau célèbre son équipe à Pau
    La pelouse du Hameau célèbre son équipe à Pau
Publié le Mis à jour
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En s’offrant le bonus offensif face à des Montalbanais qui n’ont rien lâché jusqu’au dernier moment, la Section paloise a validé son ticket pour le Top 14 dans un Hameau en délire.

Pau se souviendra longtemps du 11 avril 2015. Sur les coups de 19h20, lorsque la sirène finale a retenti au Hameau, le stade a chaviré de bonheur. Après neuf ans de purgatoire, la Section paloise retrouve le Top 14. En faisant sienne la morale de La Fontaine "Patience et longueur de temps…", le président Bernard Pontneau et son fidèle second Yannick Le Garrérès ont su redonner une âme à ce club et tenir le cap contre vents et marées. Ils ont permis au groupe de rebondir année après année malgré deux finales perdues en 2012 contre Mont-de-Marsan et en 2013, face à Brive.

Aussi ce titre de champion de France de Pro D2 2015 ce duo le savourait tout autant à la fin du match que les 13 000 spectateurs réunis pour l’occasion dans l’antre paloise. Pendant que Bernard Pontneau, les yeux rougis par l’émotion, vivait son rêve éveillé aux côtés du Maire, François Bayrou et de Pierre Bang, patron de Total à Pau, tout en haut de la tribune son épouse Isabelle, laissait échapper quelques larmes sur ses joues. Bonheur partagé en famille lorsque son fils Maxime, lui aussi les yeux embrumés, la rejoint pour une longue étreinte.

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"On est les champions"

Des embrassades, des accolades, il y en avait à la pelle sur le stade. Comme Abdellatif Boutaty dans les bras de Michel Parneix ou Damien Traille dans ceux du jeune ailier fidjien Marika Vunibaka, symbole d’un passage de témoin entre générations. Une véritable marée humaine avait envahi la pelouse et la communion entre joueurs et public perdura durant de très longues minutes. Ce bonheur du retour dans l’élite tant espéré, tant attendu était enfin réalité. Au milieu de la foule, une grande banderole affichait un fier "Merci" et au son de "On est les champions", les clameurs du stade résonnaient loin dans la campagne béarnaise.

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Dans la zone mixte et dans les vestiaires où depuis l’arrivée de Simon Mannix, il y règne d’habitude une rigueur quasi militaire, c’était une joyeuse pagaille. À peine vingt ans et titularisé à l’aile droite dans l’équipe qui venait de décrocher son retour dans l’élite, Sébastien Pourailly, pur produit du rugby béarnais, croquait à pleines dents ces instants de bonheur. J’avais onze ans quand la Section est descendue en Pro D2 et j’étais loin d’imaginer à l’époque que je ferai partie de l’équipe qui remonterait en Top 14, se réjouissait-il. C’est fantastique de partager ces moments avec les coéquipiers et le public. Quel bonheur !

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Mannix laisser éclater sa joie

Même les très expérimentés Jean Bouilhou et Damien Traille, qui ont connu avec le Stade toulousain, Biarritz et l’équipe de France, toutes les satisfactions de rugbymen, affichaient un sourire de gamins qui viennent de décrocher le Bac. Quant à David Aucagne, l’entraîneur des arrières, il savourait tout simplement. Quelle année exceptionnelle, ça a été long, mais que c’est bon !, s’exclama-t-il. On en a bavé, pour ma part depuis quatre ans, durant lesquelles on a vécu deux finales perdues. Aujourd’hui, quelle belle délivrance ! Je suis heureux pour le club, la ville, les supporters et pour nous

Même l’austère Simon Mannix, habituellement réservé, peu bavard et rarement content, laissait éclater sa joie. P….. que je suis content, lâchait-il. Je suis fier de tout le monde et du travail fourni ensemble. Toute la saison, j’ai mis beaucoup de pression aux joueurs car je suis un casse c… Mais aujourd’hui, à voir la joie dans les vestiaires et au stade c’est extraordinaire. La nuit fut longue au Hameau où le DJ fit notamment danser un Madison géant rythmé sur le podium par Marquès, Barrère, Lescalmel et Drouard. Le centre-ville résonnait encore au petit matin de klaxons de supporters égarés et attardés avec des fanions Vert et Blanc. Et maintenant place au Top 14 où le plus dur reste à venir. Mais ça, ce sera demain.

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