Les Rochelais marquent leur territoire

Qu’elle fut longue à se dessiner. Sur une pelouse toujours humide après les pluies des derniers jours, les Rochelais, malgré de bonnes intentions, ont mis très longtemps avant de prendre le pas sur une Section paloise réaliste. Battus 12-20 en première période, les Maritimes remportent finalement une très importante victoire (28-23), contre des Béarnais qu’ils avaient également battus à l’aller (18-19). Au terme d’un match où ils ont manqué de précision, de repères entre leurs trois-quarts, et présenté un nombre inattendu d’erreurs, les hommes du duo Collazo – Ribeyrolles peuvent se féliciter de n’avoir jamais baissé la tête sous les cris de leur public, pour s’offrir ce résultat majeur contre un autre candidat à la montée qui repart néanmoins avec un point de bonus défensif.

Des Palois très réalistes en première période

Au coup d’envoi, les Rochelais affichèrent de meilleures intentions. Mettant la pression sur leurs adversaires, ils mirent rapidement les Palois à la faute, et inscrivirent les premiers points, grâce au coup de patte de l’inévitable Fabien Fortassin (6-0, 12e). Mais les Maritimes manquèrent de tranchant. A l’image de leur arrière Arthur Cestaro, ils multiplièrent les mauvais choix, choisissant souvent le jouer au pied, alors que son équipe est alors contre le vent... De trop nombreuses erreurs, malgré bonne volonté d’animer la rencontre, les mettant en difficulté pendant une bonne partie de la rencontre, de laquelle ils ne prirent l’avantage définitif qu’à la 57e minute.

En première période, les Rochelais furent surtout lourdement sanctionnés pour des imprécisions aux pires endroits. Pour l’exemple, sur le renvoi après la deuxième pénalité du buteur rochelais, ses équipiers assurèrent le ballon, mais sur sa tentative de dégagement, le demi de mêlée Julien Berger se fit contrer. L’ailier australien de la Section, Elijah Niko, ne manqua pas de suivre le cuir, pour filer à dame (6-7, 14e). Il en fut de même à deux reprises, en première période, sur une erreur de placement défensif permettant d’abord à Niko d’inscrire un doublé (28e), puis à Acebes de lui répondre (38e), après un ballon échappé par le rochelais Herry et vite écarté par le dynamiteur Moa.

Des Rochelais capables de plus poser le jeu en deuxième mi-temps

Les Rochelais, affichant de bonnes intentions de jeu par la suite, firent notamment face au manque de repères de leurs trois-quarts, toujours en l’absence de plusieurs titulaires en puissance. Ainsi, malgré leur bonne activité, ils eurent du mal à franchir le solide rideau défensif palois. Mais cette volonté de jouer (entraînant, par précipitation, ces nombreuses imprécisions) présentée au large public du stade Marcel Deflandre, permit aux hommes du duo Collazo – Ribeyrolles de rester à huit points de leurs adversaires après 40 minutes de jeu (12-20). Probablement galvanisés par une soufflante de leurs entraîneurs aux vestiaires, les Rochelais tentèrent de poser un peu plus le jeu à leur retour sur la pelouse, profitant du vent de dos.

C’est ainsi, qu’avec une animation plus claire, ils purent revenir par la botte de Fortassin, toujours impérial dans le domaine. Puis, par un essai de l’ailier François Herry, à la conclusion, dans le coin droit, d’une grosse séquence de l’Atlantique stade rochelais (56e). Prenant dans un premier temps huit points d’avance (28-20, 69e), les Maritimes n’arrivèrent pas à tuer définitivement le match à l’image de cette grosse percée de Berger, toujours animé d’une volonté de prendre les espaces, mais conclue d’un en-avant (67e). C’est ainsi logiquement que les Palois, sur leur dernière grosse action dans les 22 m maritimes (74e) purent s’offrir, grâce à une pénalité de Manca, un point de bonus défensif nécessaire pour continuer de croire à leurs chances de demi-finale à domicile.