Hill: "Je ne m'y attendais pas"

Pourriez-vous nous expliquer les modalités de votre arrivée à la tête du RCNM  ?

Anthony HILL: Je n’avais pas prévu d’arriver à ce poste. Au départ, nous recherchions un "candidat local", mais les postulants n’étaient pas très nombreux. Jusqu’ici, Louis Madaule assurait l’intérim. Nous avons toutefois souhaité continuer à travailler avec lui car Louis est très attaché au club et il suit le projet du sauvetage depuis plus de six mois. Nous avons donc confié à Louis la présidence du conseil de surveillance, qui succède ainsi à Joël Carrère. Le reste du directoire sera composé de David Gibson, Steven Cooke, et de Jean-Louis Caussinus, qui est le président de l'association. Pour ma part, les choses se sont faites petit à petit, au cours des dernières semaines. Je ne pensais pas devenir président de club à seulement 38 ans.

Vous ne vous y attendiez donc pas  ?

A.H. : Pas vraiment... Ou en tout cas pas au début de ce projet. Pour moi, les présidents du Racing, ce sont des hommes comme Alain de Pouzilhac, Gilbert Ysern... Et pas Anthony Hill, Gilles Belzons, ou Laurent Balue  ! Mais c’est comme ça. Je ne m’y attendais pas. Alors je me contente d’occuper ce poste, avec beaucoup de modestie, et surtout grâce au soutien d’une très belle équipe dirigeante. Je passe, en moyenne, deux heures par jour à téléphoner à David Gibson ou Bob Dwyer quand ils ne sont pas à Narbonne. Je vois Louis Madaule presque tous les jours, tout comme Jean-Louis Caussinus. Les deux sont omniprésents. Je ne suis donc pas seul. Pour vous comparer, c’est un peu comme quand on joue demi d’ouverture derrière le pack des All Blacks : on est dans un fauteuil  ! (rires).

Quel sont vos objectifs  ?

A.H. : Très modestement, le premier est d’apporter de la stabilité à ce club, et de continuer à construire après la période agitée que nous avons traversé. Après, cela fait à peine une journée que j’occupe ce poste, et je ne veux pas me lancer dans de grandes annonces. Nous sommes quatorzièmes de Pro 2, notre mission est encore loin d’être accomplie. Nous restons sur deux prestations intéressantes (bonus défensifs acquis à Tarbes 13-10 et à Bourgoin 20-23), mais qui ne se sont pas soldées par des victoires. Donc je ne pense qu’à Carcassonne, que nous rencontrons ce week-end. Une victoire me ferait passer d’excellentes fêtes...

Avec votre nouvelle nomination, le RCNM prend de plus en plus un accent australien...

A.H. : Non, je ne crois pas. Certes, je suis en contact quotidien avec l’Australie, mais nos associés n’ont pas l’intention d’implanter un club australien à Narbonne. Il veulent travailler avec ce club narbonnais, qui est historique. S’ils avaient voulu travailler avec un club australien, ils seraient restés chez eux.

Est-ce que votre nomination est la dernière modification apportée à l’organigramme narbonnais  ?

A.H. : Je l’espère ! L’équipe est au complet, maintenant nous allons construire. Mais ces changements font partie du monde du rugby. Il n’y a qu’à Toulouse que cela ne change pas... Parce qu’à Toulouse, ça gagne toujours ! (rires).

D’autres joueurs vont-ils débarquer  ?

A.H. : Oui, un. Il s’agit d’un trois-quarts. Nous l’officialiserons lundi prochain. Nous espérons qu’il jouera avec nous dès la reprise l’année prochaine (il s’agit en fait du demi de mêlée international Josh Valentine, qui compte 5 sélections avec les Wallabies en provenance des Brumbies, N.D.L.R.).