Labit: "C'est extraordinaire"

Par Rugbyrama
  • Christian LABIT - Juillet 2010 - Carcassonne - Match Amical
    Christian LABIT - Juillet 2010 - Carcassonne - Match Amical
Publié le Mis à jour
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Carcassonne a réalisé l'exploit du week-end en s'imposant à Auch (25-26) lors de la première journée de Pro D2. L'USC a réalisé une bonne prestation, de bonne augure pour la suite du championnat. Avant de recevoir le Lou, l'entraîneur Christian Labit revient sur la victoire de son équipe.

Comment analysez-vous votre victoire contre Auch (25-26) samedi ?

Christian LABIT : C'est tout simplement extraordinaire ! Le promu qui gagne son premier match à l'extérieur contre un club difficile à maîtriser et d'ores et déjà habitué au Pro D2, c'est que du bonheur. On est très content, on continue de travailler avec sérennité et dans un bon état d'esprit collectif. Nous sommes arrivés dans le championnat que depuis un mois, nous avons un peu de retard, donc rien ne vaut une première journée comme celle-ci. Ce n'est que du bonus. Après, il s'agit d'une victoire aléatoire qui a tourné en notre faveur. On a pu constater de nombreuses imperfections mais beaucoup d'efficacité aussi. Et puis on ramène quatre points, c'est très positif.

Surtout vous prenez un avantage psychologique sur un candidat direct pour le maintien ?

C.L : Oui toutefois au match retour, ils peuvent très bien venir nous battre chez nous, ça remettra alors les pendules à l'heure. Mais on ne va pas se préoccuper des autres, on est sur une dynamique de victoire. On a perdu très peu de matchs l'an passé. Certes il s'agissait de la Fédérale 1 mais le groupe d'aujourd'hui a forcément changé et c'est très bien. Mais ce n'est pas pour autant que l'on s'enferme, on a conscience de la difficulté et de la longueur du championnat. On est réaliste, on sait qu'on ne sera pas champions de Pro D2 cette année, mais cette première victoire face à Auch est très importante pour nous et pour notre public aussi.

Quels secteurs ont été les plus performants lors de cette première journée ?

C.L : L'effectif a été efficace en ce qui concerne les consignes. On est véritablement en manque de repères. On a pas effectué une belle partie de rugby. Néanmoins ce qu'on avait préparé s'est réalisé, c'est plutôt positif. Les joueurs sont à l'écoute et d'une abnégation à tout épreuve. Face à Auch, nous avons joué à 14 pendant une demi-heure suite à trois cartons écopés. La consigne était de ne pas prendre de points et on a réussi.

Qu'avez-vous pensez de vos recrues ?

C.L : Elles se sont réellement révélées, encore d'avantage que lors des derniers matchs amicaux. Certes, ces joueurs ont encore besoin de repères et de prendre leurs automatismes, mais ils ont franchit un cap et ont atteint un niveau supérieur. Je ne suis pas vraiment surpris, je les connais, je sais qu'ils ont encore une certaine marge de progression. Ce n'est que de bonne augure pour la suite.

Même si on se trouve à l'aube du championnat, qu'est ce qui change quand on passe de la Fédérale 1 au Pro D2 ?

C. L : C'est le côté un peu extérieur et le niveau des équipes. Il y a eu un renouvellement puisqu'on a renforcé l'effectif. Le plus complexe à gérer, c'est le côté professionnel et par conséquent le management des hommes. Il faut être capable de diriger un groupe de 40 garçons, d'en prendre 23 et de laisser les autres sur le banc. On a proprement un collectif plus large. Les titulaires de la saison dernière deviennent parfois des remplaçants. C'est cet aspect là qui est difficile à manager. Pour les autres changements par rapport à la Fédérale 1, il faudra attendre la suite du championnat.

En 2008, vous êtes champion de France de Fédérale 2, en 2009 vous êtes demi-finalistes de Fédérale 1 et en 2010 vous êtes champion de France et accédez au Pro D2. C'est historique. Comment expliquez-vous cette formidable ascension ?

C.L : Cette montée s'explique par de nombreuses circonstances. Je me pose moi-même réellement la question. Je pense que c'est dû à 50% de la qualité de l'effectif, à 20% du savoir-faire, à 20% des hommes avec lesquels tu fais les choses et à 10% de réussite. On m'a confié que jamais une équipe n'a eu la même ascension que celle de Carcassonne avec en plus, le titre de champion de France. C'est un tout, je crois, il m'est difficile de le décrire. C'est la chance, le bon vouloir, la réussite, l'ambition commune. Les bénévoles, le public, tous donnent envie et cela au service d'un collectif, d'une ville. C'est vraiment positif. En tant qu'entraîneur j'ai persuadé mes joueurs de leurs qualités. Je leur ai juste demander de croire en leur talent et d'être supérieur à l'adversaire. Je l'avoue je n'aime pas perdre. Lorsque je joue au babyfoot, si je perd, je râle. Il faut rejouer jusqu'à ce que je gagne (rires). Et c'est la même chose à l'entraînement, je veux que mes joueurs soient terriblement déçus de perdre. C'est toujours la même philosophie : être meilleur que l'adversaire.

A l'occasion de la deuxième journée de championnat, vous recevez le finaliste de l'année dernière, le Lou. Comment abordez-vous cette prochaine rencontre ?

C.L : Il faudra soigner les petits maux, rétablir les points négatifs et voir comment les joueurs ont récupéré. On va tenter bien entendu de décrypter les quelques faiblesses du Lou, ça ne sera pas une rencontre évidente. On va essayer de s'accrocher et de trouver des solutions car le Lou est une équipe bien supérieure à la notre.

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