Un méchant coup de froid

Par Rugbyrama
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La Rochelle est passée complètement au travers ce week-end à Narbonne (33-16). Le président Merling fustige "un manque d'humilité". Les Maritimes devront tirer les leçons de cet échec s'ils veulent justifier leurs ambitions.

"On y va d'abord pour gagner. Ensuite, on pourra regarder la manière." Pauvre David Darricarrère. L'entraîneur des lignes arrières du Stade rochelais avait ciblé un double objectif pour son équipe à Narbonne. Finalement, il n'a eu ni l'un ni l'autre. Les Maritimes ont perdu dans l'Aude, ou plutôt ils ont sombré, livrant leur plus mauvais match depuis des lustres dans ce Pro D2 où ils sont devenus une référence depuis trois ans. Balayée 33-16, La Rochelle a subi un brusque coup d'arrêt dans sa progression à travers ce non-match.

Pour la première fois cette saison, les hommes de Serge Milhas sont complètement passés au travers. Samedi soir, après la rencontre, le président Vincent Merling s'est donc senti obligé d'émettre certaines vérités et de rappeler quelques valeurs élémentaires. "Nous sommes passés complètement à côté. Nous avons manqué d'humilité et de solidarité, deux qualités que doit avoir tout joueurs de rugby", a-t-il confié, sans qu'aucun de ses joueurs ne puisse vraiment le contredire.

Le fantôme d'Aurillac

Pour mesurer l'ampleur de la gifle, il faut rappeler que, depuis un an et demi, La Rochelle n'avait concédé que deux fois plus de 30 points dans un match. C'était à Toulon, au mois de janvier dernier, puis à Aurillac, début avril. Ce jour-là, les Rochelais avaient complètement sombré, s'inclinant 42 à 14. Ils étaient arrivés dans le Cantal plein de certitudes, restant sur une série de huit victoires en dix matches. La débâcle narbonnaise est à rapprocher de la raclée d'Aurillac selon Vincent Merling. "L'année dernière, on avait pris une rouste à Aurillac, cette année c'est à Narbonne. C'est bis repetita. On pensait qu'on avait grandi, ce n'est malheureusement pas le cas".

Dans leur malheur, les Rochelais ont de la chance puisque les deux leaders, le Racing et Aurillac, ont également chuté ce week-end. Au plan comptable, les conséquences auraient donc pu être plus graves. N'empêche, après 12 journées, le compte n'y est pas. Les Jaune et Noir ont déjà perdu cinq fois sur six en déplacement. S'ils veulent justifier leurs légitimes ambitions dans ce championnat, ils devront pourtant aller chercher des points loin de Marcel-Deflandre. Dès dimanche, à Grenoble, une réaction sera donc attendue. "Je pense que dans une saison, il faut peut-être des matches comme ça pour grandir", conclut le président Merling. A charge pour son groupe de lui donner raison pour éviter un nouveau coup de froid dans l'Isère.

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