Outsider... Mais ambitieux

Par Rugbyrama
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Oyonnax, qui se déplace à Agen en demi-finale de Pro D2 (dimanche à 15h), n'est évidemment pas favori mais entend profiter de sa position d'outsider pour créer la surprise et s'offrir une finale d’accession.

Oyonnax a attendu l'ultime journée de la phase régulière pour valider son billet pour les demies. Terminant dernier qualifié. Et les joueurs de l'Ain disputeront leur rencontre à Agen, grand favori des phases finales. Les pronostics ne plaident donc pas en faveur des hommes de Christophe Urios. Mais à l'image de leur entraîneur, ils voient le fait d'être dans la peau de l'outsider comme un avantage : "Nous avons l'habitude. Tout le monde voit Agen sortir vainqueur et personne ne parle de nous. Mais un match de rugby reste une histoire d'hommes. 80 minutes durant lesquelles tout peut arriver comme l'avait prouvé la finale de Pro D2 l'an passé (victoire de Mont-de-Marsan contre le Racing, NDLR)".

Urios : "Humilité et sérénité"

Si, par son côté discret et modeste, Oyonnax passe pour le petit poucet, voire la véritable surprise, les chiffres montrent que le club a sa place à ce niveau de la compétition. " Nous avons passé 20 journées sur 30 dans le Top 5", se justifie Urios. Et la progression de son équipe est constante... Presque étonnante "quand on voit d'où l'on vient. L'été dernier, il y a eu 17 départs et il y a deux ans, le club est passé proche de l'explosion. C'est donc une fierté d'en être là ". Une fierté mais pas un aboutissement car les coéquipiers de Silvère Tian, "un joueur exceptionnel" selon les mots du manager agenais Henry Broncan, ne comptent pas rester à quai. Et ne veulent pas rater le wagon de la finale.

"Nous n'avons rien à perdre mais ce n'est pas que du bonus. Nous avons peut-être atteint notre objectif de départ mais d'autres se présentent maintenant". Hors de question de se contenter d'une place honorifique et de passer pour celui qui manque d'ambition. "J'espère que nous aborderons ce match avec ce qui nous caractérise, c'est-à-dire avec humilité, ambition et aussi une certaine sérénité". Même s'il le concède, non sans satisfaction : "La pression est sur les épaules d'Agen ". Ces derniers, qualifiés depuis plusieurs semaines, ont eu le temps de préparer l'événement alors que les Oyonnaxiens avouent avoir "laissé des plumes dans la course aux demies". Ils ont donc axé le début de semaine sur la récupération physique et mentale mais assurent ne pas avoir bouleversé leurs habitudes. Sérénité oblige...

25 premières minutes primordiales

Evoluer à l'extérieur peut aussi apparaître comme un handicap pour Oyonnax. Au vu des statistiques des dernières années, jouer une demie hors de ses bases est un vrai inconvénient. Mais quand il s'agit de l'équipe de l'Ain, intraitable à domicile mais peu à l'aise en terrain hostile, un attribut "culturel" du club pour Christophe Urios, ceci peut devenir un cauchemar. Sauf que... Paradoxalement, ses joueurs ont dû aller chercher leur qualification à Grenoble puis Narbonne lors des deux ultimes journées. Résultat : Deux succès ! "C'est une bonne chose pour la confiance". Surtout avant un rendez-vous à Agen…

Selon l'entraîneur oyonnaxien, la clé du match est simple : "Les 25 premières minutes. Agen a l'habitude de mettre du rythme et de l'intensité d'entrée. Avec son style de jeu fait de mouvement, c'est une équipe qui a besoin d'être en confiance pour être efficace ". Il se rappelle que quand les Lot-et-Garonnais se sont déplacés dans l'Ain cette saison, ses joueurs avaient souffert en début de rencontre mais parfaitement défendu. Ensuite, ils avaient pu contrer leurs adversaires et l'emporter confortablement (19-3). Il ne reste plus qu'à écouter le guide !

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