Le Lou au sang froid

Le Lou peut se mordre les doigts. Incapable de ramener le moindre point de son déplacement à Agen, il est sorti du carré des demi-finalistes. Désormais sixième, il compte trois points de retard sur le dernier qualifié potentiel, Oyonnax. Pas rédhibitoire à trois journées de la fin du championnat, mais pas vraiment simple non plus. Car les concurrents pour les places qualificatives ont tous des calendriers plutôt abordables. Même si les Lyonnais sont capables de battre Bourg-en-Bresse et l'Union à Vuillermet et d'aller s'imposer chez des Auscitains moribonds, les points non pris à Armandie pourraient coûter cher au moment du décompte final.

Plus le droit à l'erreur

Les Rhodaniens peuvent nourrir d'autant plus de regrets qu'ils auraient pu (dû ?) gagner à Armandie. Dominateurs, possesseurs de 65% du terrain, ils ont commis trop de fautes pour l'emporter. Leur copie fut bonne dans l'ensemble mais un candidat aux demi-finales ne peut pas se permettre un tel manque de réalisme. Les Lyonnais le savent et ils ne s'en cachaient pas après la rencontre. "Nous manquons encore de maîtrise et de patience", analysait le demi de mêlée Brice Salobert tandis que pour l'ouvreur Xavier Sadourny, "il y avait beaucoup de fébrilité et de nervosité sur ce match". Frustrés, un peu dépités, les joueurs du Lou savent qu'ils n'auront plus droit à l'erreur désormais. Il va certainement falloir se remobiliser. Ce "coup du sort" agenais a de quoi en assommer plus d'un. "Moralement, ça ne fait pas du bien", avouait l'ancien Agenais Brice Salobert.

Pourtant, Lyon veut garder la face. "Ça fait mal mais il faut accepter ce score et aller au-delà, affirme Xavier Sadourny. Il reste trois matchs, il faudra les gagner. Et un peu plus même en remportant des bonus et en croisant les doigts quant aux résultats de nos adversaires." Le Lou n'est pas mort, loin de là. Il a une nouvelle fois prouvé en Lot-et-Garonne ce dont il était capable et il n'a pas oublié quelle très bonne deuxième partie de saison il a réalisé après des débuts difficiles. Le coentraîneur Raphaël Saint-André n'avait d'ailleurs pas l'air si inquiet dimanche soir : "L'état d'esprit est là, c'est le principal." L'essentiel, c'est d'y croire paraît-il.