Clément : "Je ne pouvais pas partir"

Après une fin de saison dernière agitée, quel état d'esprit prédomine depuis la reprise ?

Vincent CLEMENT : C'est une nouvelle étape. Il faut passer à autre chose après tous les rebondissements de cet été. Nous devons repartir avec un autre état d'esprit justement. Et les nouveaux joueurs, en apportant leur fraîcheur, leur envie et leur enthousiasme, nous ont aidé à tourner la page.

Le mot d'ordre est donc de repartir de zéro...

V.C. : Je ne sais pas s'il faut tout oublier, ni ce qui arrivera maintenant. Mais toute cette histoire peut être une source de motivation et nous devrons l'utiliser à bon escient. Notre but sera de nous regrouper derrière cela et de construire à partir de cette épreuve.

Et comment l'avez-vous vécu à titre personnel ?

V.C. : Comme une injustice bien sûr. Nous nous sommes arrachés toute la saison dans des conditions difficiles pour nous maintenir. Après, je sais très bien que nous entendrons des commentaires, que nous avons commis une faute. Mais bon, il ne faut pas s'en occuper.

Vous avez perdu votre premier match amical contre Narbonne. Cette rencontre vous a-t-elle apporté des enseignements ?

V.C. : Il y a toujours des chose à retirer. Aucun résultat n'est anecdotique mais nous savons que nous sommes en pleine reconstruction. Une grande partie de l'effectif a été renouvelée. Il ne reste plus beaucoup de titulaires de l'an dernier. C'est important durant ces rencontres de préparation de travailler les systèmes de jeu et d'observer les comportements.

Sur quoi seront axés les prochains matchs amicaux ?

V.C. : Même si les résultats ne sont pas positifs, l'essentiel est de trouver des sensations et des repères collectifs. Nous devons faire preuve d'engagement. Il faut se rassurer et être irréprochables là-dessus

Le club peut-il avoir une ambition précise pour la saison à venir ?

V.C. : Depuis plusieurs saisons, Albi va de surprises en surprises. Quand nous sommes montés en Top 14, personne ne nous attendait. Quand nous avons réussi à nous y maintenir, personne ne pensait que l'on pouvait y parvenir. Même quand le club a commencé à connaître ses problèmes, tout le monde voyait le groupe exploser mais nous sommes restés soudés. Donc maintenant, je m'attends à tout. Laissons la prochaine surprise arriver.

Mais quand un joueur a goûté au Top 14, il doit avoir envie d'y retourner...

V.C. : Évidemment, surtout lorsque l'on ne s'attendait pas à quitter l'élite. C'est pourquoi nous voulons regagner ce droit sur le terrain, de manière équitable.

A titre individuel, vous êtes un leader de l'équipe. Quel sera votre rôle dans cette nouvelle aventure ?

V.C. : Moi-même, comme tous les anciens, sommes là pour transmettre l'histoire de ce club, ses bons et ses mauvais côtés, aux plus jeunes et aux nouveaux. Nous sommes arrivés à Albi il y a cinq ou six ans et nous avons vécu beaucoup de choses. Nous devons maintenant les partager avec les autres pour que nous construisions ensemble.

Justement, vous les anciens, avez-vous accepté certains sacrifices financiers quand vous avez décidé de rester au club ?

V.C. : Oui, nous avons accepté de baisser notre salaire de 10%. Mais il faut savoir que nous étions avertis avant de prendre notre décision de rester ou non. Personnellement, après avoir mis tant d'années à construire ce club, je ne me voyais pas le quitter. Je ne pouvais pas partir d'Albi comme cela.