Tarbes plongé dans le doute

"Ce n'est pas facile de commenter notre prestation à chaud. Je fais pourtant partie de ceux qui disent les choses." Philippe Carbonneau avait du mal à trouver les mots cette fois. La raclée infligée par Aurillac samedi soir a laissé beaucoup de monde pantois au pied des Pyrénées... L'entraîneur tarbais était déjà sûr d'une chose toutefois : "Ce résultat appelle à la remise en question de tous, entraîneurs y compris. A nous de ramer rapidement dans le même sens."

Car c'est la noyade qui, déjà, menace. Il reste 26 journées de championnat certes, mais après trois matchs, le TPR pointe en dernière position. Le club possède le même nombre de points que Blagnac ou l'USBCABBG (2 points de bonus défensifs, sans la moindre victoire), mais son goal-average le condamne à la 16e place. La faute à sa défense, la plus mauvaise du championnat, qui a encaissé 92 points (soit une moyenne de 31 par match environ).

Carbonneau : "Inadmissible"

Ce sont surtout les 48 points ramenés de leur voyage dans le Cantal qui plombent les statistiques. Un véritable non-match. Hormis deux actions en première période, les Pyrénéens n'ont rien montré 80 minutes durant, asphyxiés, déboussolés, surclassés par l'enthousiasme de leurs adversaires. Philippe Carbonneau ne le tolère pas :"Prendre une raclée, ça arrive à tout le monde dans une carrière, mais ne produire que deux actions dignes de ce nom, c'est inadmissible." Les six essais encaissés aussi - dont un en mêlée sur introduction tarbaise - ont fait du mal au moral. De même que cette défaite pour le premier match à domicile de la saison, contre le Racing-Métro il y a dix jours (22-17).

Tarbes peine terriblement en ce début de championnat. Après une fin de saison compliquée au printemps dernier (13e place finale), le club ne semble pas avoir trouvé les solutions adéquates. Il faudra pourtant vite réagir. Car c'est Toulon et ses Galactiques qui se pointent ce week-end à Maurice-Trélut. Peut-être le meilleur moyen de créer la réaction indispensable au club pour continuer d'exister dans ce Pro D2... Les Pyrénéens n'avaient-ils pas, l'an passé, gagné à Toulon une semaine après avoir été laminés à Lyon ?