Barrau : "Se faire un peu oublier"

Par Rugbyrama
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Agen, 6e et en manque de confiance, se déplace chez des Toulonnais plus que jamais leaders du Pro D2 samedi pour le choc de la 24e journée. Le demi de mêlée Mathieu Barrau espère que ça se passera aussi bien qu'au match aller.

Toulon part clairement favori de ce match face à des Agenais encore peu convaincants contre Aurillac le week-end dernier. Comment le groupe aborde-t-il ce déplacement ?

Mathieu BARRAU : On n'a rien à perdre. On rencontre le premier du championnat, la meilleure attaque du Pro D2... Alors on y va sans pression, avec l'envie de faire une bonne partie. Il y aura une belle ambiance, ce sera un gros match et tous les joueurs sont impatients d'y être.

Vous affirmez qu'il n'y a pas de pression mais Agen pourrait tout de même se relancer dans la course aux demi-finales en cas de victoire.

M.B. : Ce que je voulais dire, c'est qu'on n'a rien à perdre mais aussi tout à gagner. Si on perd, ce ne sera pas dramatique et si on gagne, ce sera un exploit. Nous avons préparé ce match comme il se devait. A nous de donner le meilleur et on verra bien. Le truc, c'est qu'on n'est pas dans une situation où on peut se permettre de faire des calculs. On prend les matchs les uns après les autres, sachant que nous sommes capables du meilleur comme du pire. Espérons que samedi ce sera le meilleur.

Justement, Agen a joué son meilleur match de la saison à l'aller en s'imposant 33-0. Vous appuyez-vous sur cette rencontre cette semaine pour préparer celle de ce week-end ?

M.B. : Il faut toujours y penser un peu mais les matchs ne sont jamais les mêmes... Les Toulonnais seront revanchards puisqu'ils ont encaissé leur plus grosse défaite de la saison à Armandie. Disons que nous nous sommes appuyés sur ce qui avait marché au match aller. Nous allons essayer de mettre les mêmes ingrédients et arrivera ce qui arrivera…

Vous semblez très fataliste. Les demies ne sont-elles plus dans les têtes agenaises ?

M.B. : Nous sommes à six points du cinquième, un gros match nous attend, dont nous ne sommes pas les favoris... Je n'aime pas trop polémiquer sur d'éventuelles demi-finales. Pour l'instant, on n'y est pas, voilà ce que je sais. A nous de faire le nécessaire pour y rentrer.

C'est une saison difficile...

M.B. : Très difficile, surtout psychologiquement avec tout ce qui s'est passé ces derniers mois et le traumatisme de la descente, le départ de certains joueurs en cours de saison, les matchs moyens pour une équipe comme la notre, des critiques à droite et à gauche. Ce n'est pas l'idéal pour préparer une saison sereinement.

Les récentes rumeurs de départ d'Henry Broncan ne doivent pas arranger les choses...

M.B. : Ce n'est pas évident non. Ça perturbe le groupe au même titre que le reste parce qu'il y a des joueurs en fin de contrat qui ne savent pas s'ils vont rester par rapport à l'entraîneur qui sera là l'an prochain. Mais il faut essayer de se concentrer sur le sportif et faire abstraction de ces événements.

C'est ce qui manque à Agen pour réussir, de la sérénité ?

M.B. : Je pense oui. Nous manquons de temps aussi, et d'apaisement autour du club. Il y a beaucoup de choses qui sont remuées. Toutes les semaines on parle d'Agen, que ce soit au niveau des bagarres, des joueurs ou des dirigeants. Il faudrait qu'on se fasse un peu oublier pour travailler dans la sérénité.

A titre personnel, c'est aussi une saison compliquée avec votre retour de blessure et la concurrence avec le jeune Maxime Carabignac.

M.B. : Oui, je ne m'en cache pas. Après une rupture des croisés, ce n'est jamais facile de revenir. Et on ne m'a pas facilité la tâche non plus… C'est en train de revenir mais c'est le cas parce que j'enchaîne des matchs et ce n'est pas possible autrement. Je ne suis pas revanchard du tout, j'ai juste envie de donner le meilleur de moi-même. Et je ne pouvais pas le faire en jouant une fois par mois. Il faut des repères et de la confiance, surtout au poste qui est le mien. Pour l'instant, je suis en confiance. A moi de continuer à faire le maximum et enchaîner les bonnes prestations.

Comment voyez-vous l'avenir ?

M.B. : Je n'y ai pas trop pensé pour le moment. J'ai quelques contacts avec des clubs de Top 14 et un à l'étranger. Agen n'a pas trop manifesté l'envie de me garder... Je verrai ce qui est le mieux pour moi et ma famille. Rien n'est fait. Je me concentre sur le match qui arrive.

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