Monribot : "On a crevé l'abcès"

Par Rugbyrama
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Le SUA a vaincu Oyonnax, 16-3, mais la performance va au-delà du sportif. Il s'est passé quelque chose à Agen samedi soir. Un déclic a eu lieu au sein du groupe. Le jeune capitaine Jean Monribot (20 ans) en est persuadé, et s'en réjouit.

Henry Broncan évoque dans la presse votre match le plus abouti contre Oyonnax. Etes-vous d'accord avec ce constat ?

Jean Monribot : Au niveau de l'état d'esprit que nous avons montré sur le terrain, on peut dire ça oui. Il y a eu beaucoup de solidarité, beaucoup d'entraide et d'encouragements. C'est la première fois de la saison qu'on terminait le match sur des chants dans les vestiaires, sur de la joie, sur des sourires. Lors des dernières rencontres, victoires ou défaites, il n'y avait rien. Même quand on gagnait, on baissait la tête... Samedi, on s'est sacrifié pour le copain, on est moins tombé dans un jeu individuel. On a crevé l'abcès et on a trouvé le petit truc qui nous manquait.

Le déclic attendu a donc eu lieu ?

J. M. : Oui. Nous attendions tous cette petite chose qui nous manquait. C'est la base du rugby d'être copains sur le terrain. On l'était peut-être, mais on ne le ressentait pas comme il faut. Nous avons réussi à l'attraper cette fameuse petite chose.

Il y a quinze jours, vous expliquiez également la victoire contre Béziers par la solidarité du groupe. Qu'est-ce qui a été différent cette fois ?

J. M. : Ça ne s'explique pas. C'est du ressenti. Pour vous donner un exemple, la préparation d'avant match a été complètement différente. Elle a été très bonne selon moi. Il pleuvait des cordes et avant le briefing, le groupe est sorti. Nous sommes allés sous la pluie tous ensemble, nous avions des choses à nous dire et nous ne sommes pas restés enfermés tranquillement devant la cheminée. Il y a plus de communication entre nous. Cette semaine, nous avons fait quelques repas ensemble. On avait des choses à se prouver.

Comment expliquez-vous que ça ait mis tant de temps à venir ?

J. M. : Beaucoup de choses se sont passées. Il y a eu la descente d'abord. De nombreux joueurs en gardent encore de belles cicatrices. Il y a aussi eu l'histoire des quatre joueurs... Et puis le public attend beaucoup à Agen et en étant joueurs, on se mettait trop la pression. On voulait trop en faire alors qu'on n'assurait même pas les bases.

La "libération" des quatre joueurs a-t-elle été digérée par le groupe selon vous ?

J. M. : On y pense toujours... Personnellement je pense toujours à Pépito, à Peio et aux autres joueurs. Mais c'est comme ça, c'est la vie. Si on s'arrête là, on n'avancera jamais. Le meilleur moyen de faire plaisir à ces joueurs, c'est de faire des gros matchs et de montrer de la solidarité.

Vous peinez encore au niveau du jeu. Ce déclic va-t-il vous permettre de vous libérer ?

J.M. : J'en suis persuadé.

Tout ça arrive à point nommé. Il ne sera pas facile d'aller chez un promu aurillacois très surprenant en ce début de saison...

J. M. : Nous allons nous tester sur ce match. Il va falloir qu'on monte encore plus en puissance, qu'on mette plus de solidarité, d'agressivité. Il faut aller crescendo et garder ce qu'on a réussi à accrocher samedi soir.

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