Le gros coup du Racing

Du courage... simplement du courage. Agen n'avait pas d'autres armes. De la vaillance pour faire oublier les carences d'une équipe souvent surclassée par la formation du Racing-Metro. Privés de ballons par des Racingmen plus joueurs, les locaux ont passé leur après-midi à repousser les offensives adverses sans jamais réussir à se défaire de la pression adverse. La faute à un mauvais jeu au pied notamment durant le premier acte (deux touches directes, deux ballons dévissés). Par miracle, Agen virait en tête à la pause (3-0) grâce à une pénalité de Miquel et un échec du buteur parisien Goosen.

Après quarante minutes très pauvres où les Agenais avaient la seule occasion d'essai (Mignardi, 4e), les locaux revanaient sur la pelouse avec d'autres intentions. Mais après plusieurs pénaltouches infructueuses et une pénalité en bonne position non tentée, les locaux repartaient dans leur camp sans avoir marqué le moindre point. Trops lents, souvent approximatifs, les coéquipiers de Jean Monribot n'arrivaient pas à déséquilibrer le mur défensif du Racing.

La timide révolte locale passée, les joueurs de Philippe Benetton pouvaient reprendre leur occupation du terrain. En conservant mieux le cuir que des Agenais très maladroits, ils arrivaient à refaire leur retard (3-3, 58e). Le scénario commençait à prendre forme et la fin semblait déjà connue. La pénalité de François Gelez (67e) n'était finalement qu'anecdotique car les Racingmen maitrisaient les débats. Plus frais physiquement, ils monopolisaient le ballon durant les dix dernières minutes. Jonathan Wiesniewski et Fabrice Dicka, à peine entrés en jeu, allaient sceller le sort des bien pâles agenais. Le premier réussissait un drop-goal avant que le deuxième n'inscrive un essai assassin à la 79e minute. Le miracle agenais n'aura pas tenu 80 minutes.

Le Racing-Metro, à une semaine du choc face à Toulon, a marqué les esprits en s'imposant à Armandie. Là où leurs prochains adversaires s'étaient sévèrement inclinés 33 à 0.