La nouvelle vie d'Umaga

Par Rugbyrama
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Propulsé icône locale le temps de sept matches victorieux comme joueur la saison passée, l'ancien capitaine des All Blacks Tana Umaga a pris les rênes mardi du RC Toulon, comme manager cette fois. Sa mission: ramener le RCT en Top 14.

Stade Mayol, mardi 21 août, 10h30: Tana Umaga dirige la manoeuvre avec assurance, devant pas moins de 2.400 spectateurs heureux d'honorer ce retour, mais loin de sombrer dans l'hystérie dans laquelle avait versé la ville l'automne dernier. Arrivé en octobre pour une pige à 350.000 euros dans une équipe à la dérive, il avait en effet quitté en janvier une formation relancée, qui ne devait échouer qu'en demi-finale d'accession.

Pour ses premiers pas de manager, à 34 ans, il semble à l'aise, aidé par son assistant John Whitford, un fidèle du club qui assure la traduction. Jusqu'à la fin de cette première séance, l'ex-centre des Blacks fera travailler les lignes arrières, le baromètre fixé sur décontraction. Il n'a visiblement pas résisté trop longtemps devant ce qu'il considère lui-même comme un "nouveau défi". "Après une belle carrière de joueur, mon corps ne pouvait pas aller plus loin", dit-il, en anglais. Discours très "pro", il se sait attendu au tournant des espérances de toute une ville: "j'ai déjà ressenti ces attentes la saison passée. Mais j'ai l'habitude: quand tu joues pour les Blacks, tout le monde attend beaucoup de toi".

Mehrtens: "Il inspire le respect"

A ses côtés, Andrew Mehrtens sait de quoi parle Umaga. L'ex-demi d'ouverture néo-zélandais est lui aussi une authentique vedette. Et sans Umaga "qui a fait parler de Toulon la saison passée ", il n'aurait peut-être pas quitté Londres et les Harlequins. "J'aime les clubs où l'on sent la ferveur du public. Aux Harlequins et à Canterbury, c'était déjà le cas. Mais ici, je sens que c'est encore supérieur. Quant à Tana, c'est une personnalité qui inspire le respect dans tout le monde du rugby. J'arrête moi-même de dire des âneries quand il parle...", poursuit Mehrtens, l'un des gros transferts du RCT, avec le demi-de-mêlée australien George Gregan, le talonneur néo-Zélandais Anton Oliver, le 2e ligne sud-africain Victor Matfield, le 2e ligne argentin Esteban Lozada. Tous sont en phase de préparation à la Coupe du monde.

Ils sont venus, assure aussi le président toulonnais Mourad Boudjellal, "pour découvrir cette ambiance qui a fait le tour du monde grâce à Tana". Des salaires très conséquents leur seront aussi versés, comme à Umaga. Mais "ce qui a fait revenir Tana, c'est ce qu'il a ressenti dans cette ville, lors de son départ où 14.000 personnes criaient Umaga! Umaga!. Il y a une âme dans ce club", affirme encore Boudjellal.

Comme pour se prévenir de tout soupçon d'interventionnisme, le président varois jure qu'Umaga "a tous les pouvoirs sportifs". Il lui reste un peu plus de deux mois pour préparer ses troupes au premier choc contre Béziers. "Mais je commence à comprendre les entraîneurs quand ils disent ne pas avoir assez de temps", lance Umaga. Le métier commence à entrer...

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