Grosse fatigue

Par Rugbyrama
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Contraint d'enchainer les matchs sans interruption depuis des semaines, le Stade Rochelais accuse le coup. Physiquement et mentalement. Le groupe tente de se ressourcer avant de croiser le fer avec le Racing. Toujours avec les demi-finales en ligne de mir

C'est ce qu'on appelle un gros coup de bambou. Après avoir signé huit victoires en 10 matchs depuis la fin janvier (et deux bonus défensifs lors de ses deux seules défaites), La Rochelle vient de subir un double coup d'arrêt, à Aurillac puis à Pau. Deux défaites qui tombent mal à l'orée du sprint final. Du coup, les Maritimes, qui lorgnaient sur la troisième place pour disputer, comme l'an dernier, une demi-finale à domicile, se contenteraient volontiers d'assurer une place dans les cinq premiers.

Les Rochelais viennent en fait de payer l'addition. Celle des deux matchs reportés au mois de décembre. Deux reports qui obligent les hommes de Serge Milhas à jouer toutes les semaines jusqu'à la fin de la saison depuis le début de l'année 2008. A Pau, la Rochelle a disputé son 14e match en 14 semaines, et sera privé de la pause du 3 mai. "On est en perte de vitesse. Nous sommes en train de payer ce marathon de matchs qui s'enchainent. Dans les têtes, nous sommes en train de péter", regrette l'entraineur stadiste.

La tête et les jambes

Les joueurs confirment cette impression. Certains sont au bout du rouleau. "Le problème est d'ordre psychologique, souffle Gérald Merceron dans Sud Ouest. Physiquement, ça va. Mais on a besoin de souffler." Alors Milhas a décidé de prendre une mesure aussi radicale qu'inhabituelle, en offrant cinq jours de repos complet à tout le monde. Drôle de façon de préparer le déplacement capital à Colombes? Peut-être. Mais il n'en voit pas d'autre. "On va se retrouver vendredi, pas avant. Et pour certains, ce sera même samedi, directement à Paris", explique l'entraîneur. "Eux comme moi, tout le monde en a besoin."

"Evidemment, prendre une semaine de repos avant d'aller au Racing, ça peut paraître bizarre. Mais la solution est difficile à trouver, alors c'est peut-être celle-là, la bonne", note pour sa part Merceron. La Rochelle s'apprête donc à effectuer une sorte d'opération commando au Racing, sans trop savoir les conséquences de cette drôle de préparation. Aujourd'hui, les Rochelais sont à mi-distance entre la troisième et la sixième place. Contraints de conserver un oeil devant et un autre derrière, ils ne veulent pas tout perdre. "Les objectifs ne sont pas remis en cause", assure Merceron. Reste à savoir si la tête et les jambes suivront.

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