Compter sur Grenoble

C'est à Narbonne que les gens (et leurs adversaires) ont commencé à en prendre conscience. Grenoble fait partie des candidats au demi-finales cette année. L'idée a commencé à germer quand il est allé chercher une victoire sur le terrain de l'ancien pensionnaire du Top 14 en novembre dernier (12-23). D'aucuns se disaient que ce serait peut-être un feu de paille. Mais depuis, les Isérois ont atomisé l'USBCABBG (42-6), tenu en échec Toulon à Lesdiguières (13-13), failli s'imposer à Aurillac (18-16) et remporté leur deuxième succès à l'extérieur, à Blagnac samedi dernier (29-17).

Bref, le FCG a confirmé qu'il fallait compter sur lui, et prépare la réception d'Agen dans de très bonnes conditions : "Avoir gagné à Blagnac nous permet de préparer sereinement ce match capital, explique l'ouvreur Pierre-Alexandre Dut. Nous sommes heureux d'avoir pris le point de bonus offensif, on ne s'y attendait pas."

"Faire plus de jeu"

Les Grenoblois s'étonnent eux-mêmes de leurs bons résultats. Mais qu'est-ce qui a changé alors dans cette équipe qui, poussive, peinait dans le tréfonds du classement l'an dernier après un an en Fédérale 1 (raisons administratives, NLDR) ? "Nous avons gagné un an d'expérience déjà, analyse le meilleur buteur du Pro D2 avec 136 points inscrits depuis le début de la saison. Il y a beaucoup de jeunes dans l'équipe et peu connaissaient le Pro D2. L'apport des nouveaux joueurs, de très bon niveau, nous tire vers le haut également. Et puis il y a eu une prise de conscience collective."

Plus personne ne fait peur au FCG désormais, même pas Agen et sa légende. "C'est une très belle équipe, elle a montré ce dont elle était capable contre Toulon", reprend le joueur. S'il se dit "impressionné" par les Lot-et-Garonnais, il ne se met pas martel en tête. "Nous manquons encore d'expérience et il faut encore que nous produisions plus de jeu, mais les résultats sont là. Ce sera un match comme les autres. Il n'y a pas de revanche par rapport au nul concédé contre Toulon. Nous voulons juste l'emporter, comme à chaque fois qu'on joue." Et si la clé, c'était cette simplicité ?