Broncan n'abandonne pas

"Le seul combat que l'on perd, c'est celui que l'on abandonne. Un Gersois n'abandonne jamais". Voilà les mots qu'a utilisés Henry Broncan dans le bref communiqué publié ce mardi par l'AFP. A la surprise générale, le sorcier gersois a décidé de rester au SUA jusqu'en juin 2010, comme le prévoyait le contrat qu'il avait signé lors de la dernière intersaison.

L'affaire ne devrait pas s'arrêter là toutefois. Car il précise bien qu'il était "l'entraîneur en chef de la SASP-SUALG et donc de l'équipe professionnelle jusqu'au 30 juin 2010". Traduction : Henry Broncan va au conflit. Alain Tingaud lui avait en effet signifié lundi dernier qu'il ne comptait plus sur lui comme entraîneur la saison prochaine. Les retours de Christian Lanta et Christophe Deylaud avaient été annoncés à l'occasion d'une conférence de presse durant laquelle le président agenais avait affirmé sa volonté de voir Henry Broncan "prendre la responsabilité de Directeur Rugby du club, avec l'accent mis sur la formation." "Il aura à sa charge la mise en oeuvre d'un projet de formation fort et transversal, c'est-à-dire englobant la partie associative et la partie professionnelle du SUA" , avait précisé l'ancien Massicois.

Au tribunal ?

Un poste dont Henry Broncan ne veut pas visiblement. Il semblait peu probable de toute façon qu'il termine sa longue carrière (marquée notamment par deux titres de champion de France de Pro D2 avec Auch) en encadrant les jeunes du SUA. S'il a entretenu le suspense jusqu'à ce mardi, sa décision était prise depuis plusieurs jours, depuis le week-end dernier au moins, selon ses propres dires. Le déjeuner qui a eu lieu lundi avec Alain Tingaud, Christian Lanta et Yves Sallesse-Lavergne, le président du SUA association, n'aurait donc rien changé. Alors qu'on parlait de contacts avec différents clubs, dont Toulon et Bourgoin, Henry Broncan a surpris tout le monde.

L'affaire se poursuivra-t-elle devant la justice ? La direction du club agenais s'est refusée mardi à faire le moindre commentaire sur ce communiqué. Lors de la conférence d'Alain Tingaud lundi, le Gersois avait cité Gide : "Le sage est celui qui s'étonne de tout". Broncan a aussi dû méditer cette autre maxime de l'écrivain : "Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis."