Quel avenir pour les Wasps à Coventry ?

Par Rugbyrama
  • Joe Launchbury (Wasps)
    Joe Launchbury (Wasps)
  • Jacob Umaga (Wasps)
    Jacob Umaga (Wasps)
  • Coventry Building Society Arena, le nouveau stade des Wasps
    Coventry Building Society Arena, le nouveau stade des Wasps
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PREMIERSHIP - Selon le site Rugby pass, l’avenir des Wasps n’est pas très rose. Le club perd de l’argent et des spectateurs et huit ans après son déménagement à Coventry s’avère être un échec, en tout cas vis-à-vis de la population locale.

Quel avenir pour les Wasps ? En 2014, le déménagement du club de la banlieue de Londres vers Coventry (centre de l’Angleterre) devait lancer des noirs et jaunes vers une nouvelle ère de prospérité. Huit ans après, le bilan est plus que mitigé à tel point que plusieurs médias britanniques ne cahcent pas leur pessimisme au sujet de l’ancienne équipe de Raphaël Ibanez, phare des années 2000.

Sur le plan sportif, les résultats n’ont pas été si médiocres : deux finales du championnat en 2017 et en 2020. Le club a continué à former plusieurs joueurs de haut niveau pour alimenter le XV de la Rose (Willis, Umaga). Ceci dit, la dernière saison n’a pas été fameuse (neuvièmes), la précédente non plus (huitièmes). Mais c’est sur le plan financier que la situation inquiète. Le site spécialisé Rugby Pass a détaillé une situation guère reluisante. Paul Smith, éditorialiste à Rugby Pass a travaillé chez les Wasps dans le passé.

"J’ai du mal à imaginer un avenir à long terme pour les Wasps à moins qu’il trouve un nouveau propriétaire avec des poches vraiment profondes. Le montant du déficit, les pertes qui s’accumulent et le désintérêt du public local sont en train de mettre le club dans une situation très problématique."

Jacob Umaga (Wasps)
Jacob Umaga (Wasps)

Les Wasps un temps proche de la disparition

Le club avait failli disparaître quand Derek Richardson en avait pris le contrôle il y a dix ans. Il avait alors injecté 20 millions de livres dans les caisses du club Mais l’homme d’affaires semble à court d’options. Paul Smith fait un constat désenchanté d’un club qui n’a pas pu se débarrasser de l’étiquette de "franchise" un peu infamante dans la culture anglaise où à la différence des Etats-Unis on n’a apprécie guère de voir un club changer de ville (en France ce serait sans doute la même chose).

Les Wasps se sont retrouvés à jouer dans un stade au début partagé avec le club de foot de Coventry, une enceinte moderne équipée d’un hôtel et d’un casino. Mais des bisbilles entre le club de foot et la société qui possède le stade ont éclaté. Ce qui a poussé les footeux à partir jouer ailleurs (Birmingham), avant de revenir (on vous passe les détails et les protestations en tous genres). Ceci a creusé la défiance entre la population locale et les rugbymen des Wasps qui, eux, sont restés.

Coventry Building Society Arena, le nouveau stade des Wasps
Coventry Building Society Arena, le nouveau stade des Wasps

Une image dégradée

Il faut reconnaître qu’une première période basée sur de gros efforts de marketing, avec des tickets offerts et le recrutement de grands noms style Cipriani et Piutau a produit des effets avec des matchs à 30 000 spectateurs pour supporter les Wasps , mais la fièvre est désormais retombée. Et pour couronner le tout, Coventry compte un club de rugby local qui a ses propres supporteurs et qui n’a jamais apprécié de voir débarquer les Wasps, surnommés "Magpies", les pies, oiseaux voleurs dans l'imagerie populaire. Même si les Wasps n'ont pas beaucoup de responsabilités dans tous ces problèmes, leur image en a pâti.

"Les Wasps sont arrivés pour occuper un stade historiquement utilisé par une seule équipe, le Coventry FC avant de se retrouver à leur place. Ils ont été vus comme une équipe qui parallèlement avait déserté sa base historique." continue Paul Smith de narrer le cas d’une de ses connaissances locales, invité par lui à voir du rugby mais qui ne voyait dans les Waps qu’une équipe venue "voler" son stade . Il n'avait aucune envie de s'attacher à eux.

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