Vaincre ou mourir pour les Saracens

Par Rugbyrama
  • Owen Farrell (Saracens)
    Owen Farrell (Saracens)
Publié le Mis à jour
Partager :

La finale de Premiership qui oppose ce samedi après-midi Exeter aux Saracens promet d'être captivante au vu des demi-finales proposées par les deux équipes. Les enjeux que constituent ce match, avec d'un côté un doublé en championnat pour les Chiefs et de l'autre un titre de champion qui éviterait une année blanche pour les Sarries , promettent à eux seul une rencontre spectaculaire et désinhibée.

Des équipes séduisantes

Grands absents du dernier carré de la Coupe d'Europe, les clubs anglais n'ont pas oublié leur rugby pour autant. Pour s'en rendre compte, il suffit de se pencher sur les demi-finales de la semaine dernière, ponctuées de quinze essais et d'une maîtrise offensive à faire pâlir d'envie certains clubs de Top 14, qui prônent pourtant un "jeu de main" comme composante essentielle de leur ADN.

Les deux premiers clubs de Premiership à l'issue de la saison régulière ne se contentent pas d'une simple victoire face à leurs malheureux adversaires, ils les anéantissent dans les règles en les éblouissant grâce à la vitesse de leurs trois-quarts et en les écœurant par la puissance de leur paquet d'avants. Ainsi, tant Exeter que les Saracens sont sur une dynamique très favorable de cinq victoires consécutives en championnat anglais, et affichent un appétit insatiable pour les scores conséquents, avec une moyenne de 47,6 points inscrits par les deux équipes sur ces cinq matchs.

Saracens, la bête blessée

Une défaite cet après-midi en finale de Premiership marquerait un coup d'arrêt dans l’ascension quasiment irrésistible des coéquipiers d'Owen Farell, qui enchaînent les titres depuis trois ans. Si 2016 a constitué la consécration du club de Watford tout en haut des sommets du rugby européen, le déclin peut s'avérer plus rapide que prévu. L'année dernière déjà, s'ils ont su conserver avec fermeté leur rang en coupe d'Europe, les Saracens ont échoué à se hisser en finale de leur championnat, stoppé net dans leur lancée par leurs adversaires de cet après-midi.

? | Amazing support for the squad at the gathering earlier this afternoon ?⚫️ #TogetherSaracens pic.twitter.com/CPb92UQ3or

— Saracens Rugby Club (@Saracens) May 26, 2018

Pour disputer cette finale, ils pourront compter sur un effectif presque complet, fortifié par le retour providentiel de Billy Vunipola, sorti sur blessure lors de la demi-finale victorieuse contre les London Wasps. Toutefois, les Saracens se rendent à Twickenham en bête blessée, affaiblis par leur déroute en quart de finale d'une Coupe d'Europe qui leur appartenait depuis deux ans, et émoussés par leurs quatre défaites consécutives face à des Chiefs sûrs de leurs forces.

Léger avantage Exeter

Face à ce match qui s'annonce très serré et qui est un remake de la demi-finale de l'an passé, les Chiefs apparaissent néanmoins comme légers favoris. Outre le fait qu'ils soient champions d'Angleterre en titre, ils ont battu quatre fois les Sarries sur leurs cinq dernières confrontations. Le match le plus accroché entre les deux équipes date de janvier 2017 et s'est soldé par le score paritaire de 13 partout.

Exeter, qui évoluait encore en seconde division anglaise il n'y a pas si longtemps, est la figure émergente du rugby anglais de ces dernières années. La formation de Rob Baxter, si elle pêche encore au niveau européen, a sû s'imposer dans un championnat relevé, jusqu'à faire de l'ombre à une équipe des Saracens pourtant toute puissante il y a peu.

C'est donc avec une profonde volonté de revanche mais aussi avec une peur insidieuse d'effectuer une saison blanche, que les Sarries se présentent ce samedi à Londres, face à une équipe d'Exeter qui a tout à gagner. Nul doute que le public connaisseur de Twickenham se délectera d'un spectacle qui s'annonce grandiose.

Par Rafael Sadaca.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?