La chronique de P.Rabadan

Par Rugbyrama
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Le troisième ligne du Stade français constate la réussite des Anglais sur la scène européenne tant en foot qu'en rugby... et il en tire les conclusions qui doivent s'imposer au sport français.

It's so Good(e) !!!

Comme on pouvait s'y attendre, deux clubs anglais vont se disputer la finale de la H Cup le 20 mai.

Les Wasps de Raphaël Ibanez y affronteront nos amis des Leicester Tigers d'Andy Goode.

Le numéro 10 des Tigres a tout simplement été "énorme" samedi contre Llanelli.

En marquant 23 points, il a réalisé une sacrée perf', se payant même le luxe d'offrir sur un plateau, grâce à un petit coup de pied savamment dosé par-dessus la défense, le deuxième essai de son équipe à Jennings, son brillant troisième ligne irlandais.

Lui que l'on critique souvent pour sa nonchalance et sa "lenteur", a fait taire ses détracteurs en distillant ses ballons d'attaques avec autant d'habilité que son jeu au pied.

Il s'agit déjà d'une victoire pour l'Angleterre que d'avoir une confrontation anglo-anglaise dans son fief historique de Twickenham.

Non content de cela, ils avaient même trois clubs en demi-finale.

Pourtant l'équipe nationale avait réalisé un tournoi en demi-teinte, capable du meilleur (battre la France) comme du moins bon, voire du médiocre.

Peu se serait aventurer à un tel pronostic durant le tournoi des VI nations...

D'autant que le phénomène est comparable dans le football puisque 3 clubs Anglais sont demi-finalistes de la Champion's League.

Pourtant, l'équipe nationale de Beckham, elle non plus, ne brille pas toujours sur le plan international...

L'Angleterre domine l'Europe des clubs.

C'est vrai que les clubs de rugby français ont déjà réussi à amener quatre de leurs clubs en demi-finale puis deux en finale en 2005 - ce qui n'est certes pas le cas du foot - mais il semble que le sport anglais soit mieux structuré que le nôtre.

Il y a, bien sûr, une question d'ordre financier, c'est une évidence.

L'Angleterre est un pays, où les grandes fortunes se plaisent et aiment à investir dans le sport.

C'est un fait qui est loin d'être négligeable tant on sait combien l'argent a pris un rôle capital dans le sport professionnel actuel. L'argent attire des stars, permet de pérenniser les installations, de développer le marketing et la popularité...

Il y a peut-être aussi une question de culture.

On connaît leur rigueur, leur côté méthodique et méticuleux et leur goût d'une organisation mécanique qui nous agacent si souvent, mais c'est aussi ce qui fait la force de leur rugby.

En France, nous ne sommes pas en reste, mais on a toujours à apprendre des autres.

Notre intérêt n'est pas de copier leur système, mais il faudrait peut-être s'inspirer de leurs points forts, tout en gardant les spécificités qui font notre force.

Tous les expatriés français seraient plus à même que moi de détailler ces différences mais je peux déjà, en voyant leurs méthodes et en discutant avec certains, vous confirmer de réelles différences.

Alors je sais que nous nous adapterons - le plus vite sera le mieux - mais pour cette année, comme je l'ai entendu avec aigreur après notre quart de finale, le célébrissime "good game" sera de mise, quoi qu'il arrive...

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