Martinez (trésorier de la FFR) : "Hormis en 2007, jamais la FFR n’avait connu un tel résultat"

  • Alexandre Martinez, lors de la 149ème assemblée générale ordinaire financière.
    Alexandre Martinez, lors de la 149ème assemblée générale ordinaire financière.
  • Bernard Laporte en conférence de presse
    Bernard Laporte en conférence de presse
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Dans un courrier envoyé à l’ensemble des clubs à la veille de sa 158e Assemblée Générale Financière qui se déroule ce samedi, la Fédération Française de Rugby a annoncé une augmentation de 14 % de ses licenciés et un résultat positif à hauteur de 7,5 millions d’Euros sur l’exercice 2021/2022. Le trésorier Alexandre Martinez a accepté de commenter ces chiffres.

Comment avez-vous accueilli l’augmentation de 14 % du nombre de licenciés sur l’exercice 2021/2022 ?

C’est une vraie satisfaction ! Notre raison d’être, c’est de développer la pratique du rugby. Et quand le nombre de licenciés augmente, on est en droit de penser qu’on va dans ce sens. D’autant plus que cet exercice 2021/2022 succède à la crise liée au Covid. Évidemment, nous avons beaucoup travaillé pour assurer une présence malgré ce passage difficile. C’était notre rôle d’animer nos clubs autant que faire se peut. Autant je crois que cette croissance du nombre de licenciés sanctionne positivement toutes dispositions prises durant cette crise Covid. Et c’est une vraie satisfaction pour toutes les équipes de la FFR. Ça ne fait pas de mal de se le dire, même si nous ne sommes pas toujours compris de tous. Mais ça, c’est une autre histoire.

Croyez-vous à la poursuite de cette croissance à l’approche du Mondial 2023 ?

Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Toutefois, j’ai tendance à penser que les planètes sont plutôt bien alignées pour répondre positivement à cette dynamique de croissance. Nous nous y préparons, c’est aussi une de nos responsabilités que de préparer le futur. Nous sommes plutôt optimistes en raison aussi des bons résultats de nos équipes de France.

Nous avons transformé nos matchs de rugby en véritables spectacles

Vous avez annoncé 139,3 millions d’euros de produits, ce qui est un record hors saison 2007/2008 après la Coupe du monde organisée en France. Vous y attendiez-vous ?

Nous sommes à trois records sur cette saison 2021/2022 et c’est une fierté. Il y a effectivement celui que vous évoquez mais aussi le résultat avant impôts qui est de 7,5 millions d'euros. Jamais la FFR n’avait connu un tel résultat hormis en 2007, en raison de l’héritage de la Coupe du monde. Et enfin, nous avons vendu environ un demi-million de billets pour les matchs de nos équipes de France, ce qui est également un record puisque jamais nous n’avions vendu autant de billets pour nos matchs internationaux. Ainsi, nous avons dépassé nos objectifs de 2,4 millions d'euros. Cela signifie que nous avons bien commercialisé nos matchs. Ces trois performances nous rendent évidemment très heureux.

Ce dernier chiffre s’explique-t-il uniquement par les bons résultats du XV de France ?

D’abord, nous étions en année post-Covid, il y avait donc une vraie appétence de la part du public pour revenir assister à nos matchs. Ensuite, évidemment, les résultats de nos équipes de France sont excellents. Ça aide à remplir les stades. Et enfin, la qualité de notre commercialisation est au rendez-vous. Nous avons transformé nos matchs de rugby en véritables spectacles. Nous progressons constamment en matière d’efficience. Voilà ce qui explique que nos objectifs sont aujourd’hui largement dépassés.

Les chiffres montrent aussi une augmentation des recettes partenariats de l’ordre d’un million d'euros. L’attrait est-il plus fort en raison des bons résultats du XV de France ?

Lorsqu’une équipe gagne, elle devient attractive. Nous sommes de plus en plus sollicités et nous en profitons. Mais, même si on nous l’a souvent reproché, je crois que nous nous sommes donné les moyens de réussir et de tenir nos ambitions. On nous a souvent dit que nous avions mis trop de moyens sur le XV de France. Or, cette orientation politique montre aujourd’hui toute sa pertinence avec ce retour sur investissement. C’est sans doute une leçon que tout le monde doit tirer.

La FFR a également moins dépensé d’argent que le budget prévisionnel le prévoyait. Comment vous y êtes-vous pris ?

C’est à souligner. Nous avions programmé 129 millions d’Euros de dépenses, or, nous terminons l’exercice à 127,3, soit 1,7 million d’euros d’économisé. C’est à souligner. Durant la crise Covid, nous avons fait preuve de vigilance, de rigueur pour épargner les finances fédérales. Et nous avons conservé cette forme de pilotage. Les dépenses ont été parfaitement maîtrisées.

L’arrivée de CVC n’explique-t-elle pas aussi ces bons résultats ?

Cet afflux d’argent de CVC avait été inclus dans le budget prévisionnel, or nous avions prévu un résultat positif à hauteur de 1,9 million d'euros. Mais vous noterez que notre résultat positif net est finalement à hauteur de 6,6 millions d'euros. Certes, l’arrivée de CVC a facilité les choses, mais n’a pas permis l’amélioration du résultat.

L’opposition appelle à voter contre ce budget, notamment en raison de la prise en charge par la FFR des frais d’avocat de Bernard Laporte et Serge Simon à hauteur de 200 000 euros. Êtes-vous surpris ?

L’opposition appelle à voter contre ce budget sur la base de ce que vous venez d’évoquer, mais aussi sur la base de la mise en place d’un nouveau dispositif d’accompagnement financier des compétitions et en raison d'une promesse non tenue de la prise en charge des frais des officiels de match. Or, le budget prévisionnel qui avait été présenté en juillet dernier à Marseille, moment où j’avais expliqué que cette prise en charge des frais des officiels de matchs ne serait ni mis en place en 2021/2022, ni en 2022/2023 en raison de la mise en place du plan de relance pour aider nos clubs durant la crise Covid. L’idée était donc de reconstituer nos fonds propres pour que la FFR retrouve ses fonds propres et sa solidité financière, permettant d’avoir des marges de manœuvre futures. Et le budget prévisionnel avait été voté autour de 75 %. Il n’y avait d’ailleurs aucune contestation à l’époque.

Bernard Laporte en conférence de presse
Bernard Laporte en conférence de presse

Mais quid de la prise en charge par la FFR des frais d’avocat de Bernard Laporte et Serge Simon à hauteur de 200 000 euros ?

Je ne ferai qu’un commentaire général. Les trois raisons pour lesquelles l’opposition appelle à voter contre le budget ne traitent que du futur, pas du passé. Or, l’arrêté des comptes, je le rappelle, porte sur la saison 2021/2022. Je suis donc surpris. D’autant plus surpris que l’arrêté des comptes a, bien sûr, été présenté en Comité directeur, et n’a recueilli aucun avis négatif. Quant à l’accompagnement financier des compétitions, nouveau dispositif présenté en juillet dernier à Marseille, le comité directeur a été consulté. Et il l’a voté à l’unanimité, donc par l’ensemble des personnes constituant le Comité directeur. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire, sinon que de m’interroger sur la cohérence entre ces faits.

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