Blin: "Lors des grands rendez-vous, les Bleus répondent toujours présents !"

Après quelques matchs de compétition, quels sont vos favoris pour ce Mondial?

Mathieu BLIN: Il faut toujours se méfier de l’équipe qui reçoit, donc il ne faut pas enterrer trop vite les anglais, qui sont en mauvaise posture mais qui vont nous offrir un avant-gout des phases finales samedi face à l’Australie. Toutes les grandes nations seront là en ¼ de finale et à partir de là, ils n’y aura que des grands matchs même si on attend tous des coups, comme celui des japonais qui ont surpris les sud-africains en ouverture. Toutes les équipes jouent à 100%, c’est pour cela que l’on vit pour l’instant un mondial exceptionnel. Comme toujours, les blacks seront difficiles à bouger, et les argentins seront coriaces. Quoi qu’il arrive les français auront fort à faire en quart !

Justement, les français, comment les trouvez-vous?

M.B: J’ai l’impression qu’ils ont fait une très belle préparation avec ces trois stages. Trois mois intensifs c’est beaucoup mais ça permet de souder l’équipe et d’arriver très fort le jour de la compétition. Deux matchs et deux victoires, c’est toujours ça de pris, mais il faudra montrer autre chose contre les Irlandais pour finir premier. Ce soir, si les bleus gagnent, les ¼ de finale seront assurés et lors des grands rendez-vous, les bleus ont toujours été présent donc je ne vois pas pourquoi cette fois-ci ça devrait en être autrement !

Selon vous, quels sont les joueurs français qui doivent tirer l’équipe vers le haut?

M.B: Je trouve que nous avons beaucoup de chance de pouvoir compter sur un leader aussi charismatique et légitime que Thierry Dusautoir. Il entame son troisième mondial, c’est le leader naturel grâce à son comportement sur le terrain. Au niveau de l’expérience, je peux aussi parler Benjamin Kayser, Dimitri Swarzewski et Nicolas Mas qui jouent au plus haut niveau et qui évoluent sous le maillot bleu depuis de nombreuses années. Yoann Maestri a réussi à s’imposer comme un joueur cadre de l’équipe, un leadeur de touche qui amène avec lui tous les avants et Mathieu Bastareaud doit aussi prendre les choses en main si on le laisse évoluer dans son registre. La France possède des leadeurs dans toutes les lignes !

Quels étaient vos objectifs quand vous avez commencé l’aventure du Trinquet?

M.B: Nous souhaitions créer un village basque à Paris. Faire du Trinquet, un lieu pour tous ceux qui en ont marre d’être en costume cravate pour faire la fête … Le fait d’être adossé au Chiquito de Cambo, et d’être à côté du siège de la Ligue Ile-de-France de pelote basque, nous permet de créer un lien entre les deux sports basques par excellence : le rugby et la pelote. Nous avons commencé cette nouvelle aventure il y a bientôt dix ans avec Marc Etcheberigaray, et aujourd’hui nous en sommes là, nous voyons le chemin parcouru mais nous avons encore beaucoup d’idées en tête.

Les soirées NRGS pour les matchs des Bleus, comment les vivez-vous?

M.B: L’effervescence monte match après match au Trinquet avec des installations visuelles et sonores exceptionnelles, des animations qui plaisent aux clients. Nous constatons que les habitués sont toujours au rendez-vous mais qu’il y a aussi des nouvelles personnes qui viennent vivre les matchs au Trinquet dans une ambiance qui prend aujourd’hui tout son sens : la démocratisation de la fête autour du sport!

Propos recueillis par Thibault de Kermel