Enquête: L'arbitre, ce passionné

Par Rugbyrama
  • Arbitre racing-Bayonne
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À l’occasion des 10es journée de l’arbitrage, La poste a commandé une étude exclusive à l’institut BVA, dont le thème, "les Français et l’arbitrage", consacre le rôle essentiel du directeur de jeu. Important aux yeux des Français, l’arbitre est le garant des règles et de l’esprit du jeu.

Le nombre d’arbitres qui augmente (+9,4%), le nombre de débutants dans la fonction qui se fait toujours plus important (+16,9%), et l’âge moyen du corps arbitral qui rajeunit (+13% pour les moins de 30 ans): voici, en trois statistiques qui comparent la saison 2009-2010 à la saison 2010-2011, la situation appréciable de l’arbitrage du rugby français. Il se porte bien. Depuis dix ans, la Journée nationale de l’arbitrage, soutenue par La Poste, concourt à l’amélioration de la fonction d’arbitre et du nombre de ses praticiens. Le rugby a pleinement profité de ce partenariat, et le dixième anniversaire de cette opération consacre l’engagement des 2365 directeurs de jeu qui officient sur l’Hexagone. "Des passionnés", relève le sociologue Gérard Mermet, directeur de la Francoscopie, qui a livré une analyse de la première étude consacrée à cette activité auprès du grand public, commandée par La Poste à l’institut de sondage BVA.

Cette étude, réalisée du 6 au 19 septembre 2011, auprès de 1004 individus de 15 ans et plus selon la méthode des quotas et auprès de 7085 arbitres a confronté les impressions du grand public et des directeurs de jeu sur leur rôle. Elle a montré que l’arbitre se percevait lui-même comme un homme engagé, dont le double-souci de sa performance individuelle et de l’équité sportive s’exerce dans le cadre d’une action de proximité. Le grand public est d’accord. 81 % des sondés possèdent une image positive des directeurs de jeu, qu’ils associent à l’autorité, au respect, et à la neutralité. Définitivement, l’arbitre est perçu comme un acteur à part entière de l’acte sportif, et sa spécificité de directeur de jeu lui réserve une attention particulière. "C’est je t’aime moi non plus", résume Gérard Mermet.

"Un moment d’éducation important"

L’étude BVA, auscultant la perception de l’arbitrage, cette responsabilité évaluée avec passion par le monde sportif, les joueurs, les dirigeants, et le public, montre que chaque décision est confrontée à la pression de l’environnement et des enjeux économiques, et que la possible faute d’arbitrage est un événement âprement commentée. 58 % des sondés sont cléments et estiment qu’elle fait partie du jeu. 42 % ne sont donc pas d’accord. C’est beaucoup, et l’arbitre doit y faire face. Ici se trouve sans doute la raison de son désir de perfection et d’échange. C’est dans cet esprit que le chercheur Géraldine Rix-Lièvre, maître de conférence à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, a créé, depuis 2007, avec le soutien de La Poste, un Diplôme universitaire de l’arbitrage. Les arbitres de haut niveau de différents sports s’y rendent pour échanger entre eux et trouver des réponses aux questions de l’arbitrage d’aujourd’hui. La Poste finance cette recherche pour chaque promotion, qui valide son diplôme en deux années. "C’est essentiel, et nous allons créer une approche de même esprit pour les jeunes arbitres amateurs, expliquait Géraldine Rix-Lelièvre. Les jeunes étudiants, quelle que soit leur spécialité, en lettres ou en psycho, pourront profiter de crédit pour se perfectionner à l’arbitrage."

L’arbitrage est un enjeu majeur, et sa justesse est l’un des paramètres du bon déroulement du jeu. La capacité d’un arbitre à faire admettre ses décisions est l’un des points cardinaux d’un match de rugby. Celle des joueurs, des dirigeants, ou d’un public, à s’y conformer, en est un autre. "Ces journées de l’arbitrage son essentielles en ce sens, se réjouit Daniel Dartigeas, patron des arbitres franciliens, et arbitre de haut niveau pendant quinze ans. Elles constituent un partage entre toutes les entités de personnes que l’on retrouve autour d’un match de rugby. C’est un moment d’éducation important". Le rôle de La Poste est ici essentiel, comme est essentiel son soutien financier, pour l’équipement des arbitres de France et la recherche universitaire. Un dernier chiffre: seuls 9 % des sondés de l’étude BVA songent à arbitrer un jour. Convaincre les 91 % restants de l’intérêt de la pratique est un objectif majeur de ces 10es journées de l’arbitrage. La qualité de ce moyen d’expression, si particulier, si attaché aux comportements des hommes, qui doit organiser des groupes d’individus dont les buts sont antagonistes, est une expérience que La Poste valorise avec justesse

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