Pelous accuse : "Laporte est dans l'imposition permanente de ses décisions"

Par Rugbyrama
  • Fabien Pelous reste au Stade toulousain
    Fabien Pelous reste au Stade toulousain
Publié le Mis à jour
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Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, est "dans l'imposition permanente de ses décisions", estime Fabien Pelous, sur la liste d'opposition de Florian Grill "Ovale Ensemble" pour les élections à la FFR du 3 octobre.

Vous croyez en ce projet depuis quand ?

Cela s'est fait très vite après l'élection de Bernard Laporte. J'ai eu la chance de connaître le personnage. Autant c'est un meneur d'hommes, autant sa façon de faire n'est pas en cohérence avec ce que doit être un président de Fédération. Il est dans l'imposition permanente de ses décisions. Dans une fédération, on doit être au service des clubs et ne pas mettre les clubs sous la pression d'une fédération.

Avec Florian Grill et sa liste, vous retrouvez certaines de ces valeurs ?

Exactement. Il a les capacités de réflexion par rapport aux problématiques du rugby. Il a connu toutes les strates d'un club de rugby et dans une Ligue.

Cette liste comporte des grands noms, comme vous et Serge Blanco, Jean-Claude Skrela, Abdelatif Benazzi. Cela a compté aussi ?

La grosse problématique de Florian, c'est qu'il n'était pas connu dans le monde du rugby et on lui permet d'accéder à cette notoriété. J'invite tous les gens du rugby à écouter le programme et après, chacun décide de voter en son âme et conscience. C'est ça la démocratie et ce que l'on défend. Venez écouter les idées et cette envie de rattacher le rugby à des choses que développe ce sport en termes de solidarité et de citoyenneté. Le rugby à la télé, ce n'est pas celui des écoles de rugby. Il faut le répéter et surtout l'incarner. +Ovale Ensemble+ et Florian incarnent vraiment ce rugby-là.

Regrettez-vous l'absence de débat avec l'équipe de Bernard Laporte ?

C'est quand même un comble que, dans notre milieu, qui est souvent un affrontement de deux équipes (sourires), cela se fasse à distance. C'est peut-être la Covid qui impose cela mais c'est surtout une volonté de ne pas affronter les idées. Plus que des hommes, la gouvernance actuelle a peur des idées que nous développons et ils se rendent compte peut-être qu'elles sont intéressantes.

Quel bilan faites-vous de cette gouvernance au niveau financier et sportif ?

Tout n'a pas été mauvais mais on a diminué les capacités financières de la Fédération et même avant la Covid. Nous avons perdu 54.000 licenciés en trois ans. L'argent a été utilisé en masse mais pas au service du rugby. Cette perte représente presque 25% de nos effectifs. C'est monstrueux !

L'autre point noir, ce sont les tensions avec la Ligue nationale de rugby (LNR) au sujet de la mise à disposition des internationaux ?

Quand on devient président et que la première chose que l'on dit, c'est: +On va vous dézinguer la Ligue+, je crois qu'on ne peut pas construire comme ça. En trois ans, Bernard Laporte n'a dézingué personne à la LNR et, surtout, il a crispé les relations entre la Ligue et la Fédé. Tout devient monnaie d'échange et sujet de tension.

Vous comprenez qu'il n'y ait pas eu d'accord pour le report des élections ?

Le seul désagrément du non report des élections, c'est qu'il y ait encore des gens qui n'ont pas entendu notre discours. C'est pour ça que c'est problématique. Quand on entend le discours de Florian Grill et d'+Ovale Ensemble+, on peut ne pas être d'accord mais on ne peut pas rester insensible.

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