La page est tournée

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Après 17 ans à la tête de la FFR, Bernard Lapasset a quitté ses fonctions samedi à l’occasion du Congrès de la Fédération à Vannes. Pierre Camou lui succède. Pas de "rupture" à attendre toutefois d’ici la tenue des élections, le 20 décembre prochain.

"Il y aura sans doute une charge émotionnelle importante", avait pronostiqué Alain Doucet dans les colonnes de Midi Olympique vendredi. Le secrétaire général de la FFR ne s'y était pas trompé. Les adieux de Bernard Lapasset après dix-sept ans passés à la tête de la Fédération se sont faits dans une ambiance particulière, le nouveau président de l"IRB recevant une belle ovation de ses pairs.

Celui qui avait succédé à Albert Ferrasse en 1991 a juré n'avoir "aucun regret" de toutes ces années fédérales, marquées par l'entrée du rugby dans le professionnalisme. "Si j'avais eu des journées de 25 ou 26 heures, j'aurais pu faire davantage mais comme tout le monde, je n'ai que des journées de 24 heures, a-t-il déclaré. Il ne semble pas que nous ayons perdu trop de temps dans la façon dont nous avons pu assumer la vie fédérale et sa transformation pendant cette période." Bernard Lapasset n'a émis qu'un souhait, qu'il n'a pas pu réaliser lui-même : voir le prochain président de la Fédération mener les Bleus vers un titre de champions du monde. "J'espère que Pierre sera le prochain président d'une équipe de France championne du monde. Je lui souhaite de tout coeur, c'est le rêve de toute personne mais je m'associe pleinement à son projet et à cette envie de réussir à amener encore plus loin le rugby français."

Camou élu à l'unanimité

C'est donc le vice-président de la FFR Pierre Camou (62 ans) qui a pris sa succession, élu à l'unanimité des 27 membres du Comité directeur réuni samedi à Vannes. Il restera président au moins jusqu'aux élections du 20 décembre prochain à Paris, pour lesquelles il se portera candidat. Son intronisation avait été soigneusement réglée, le président du Comité Côte-Basques-Landes ayant hérité d'une délégation de signature (hors prérogatives financières) lors du Comité directeur du 7 mai dernier. Il a déjà prévenu, il n'entend pas créer de "rupture" au sein de la FFR et souhaite perpétrer son "enracinement territorial" en se représentant à la tête de son Comité territorial.

Pour le moment, Pierre Camou n'a pas arrêté de programme mais il a dévoilé quelques pistes qu'il développerait en cas de prolongation de son mandat en décembre. Il l'axerait notamment sur "une réforme statutaire, de façon à ce que l'ensemble des territoires puissent exister mais aussi qu'il y ait de l'efficacité. La structure que nous avons actuellement ne me paraît pas la plus efficace, ni la plus représentative." Une page s'est tournée rue de Liège.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?