La mauvaise heure !

Par Rugbyrama
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Retrouvez la chronique de Pierre Rabadan, le troisième ligne du Stade Français qui souligne aujourd'hui l'ironie du sort, du destin qui a touché deux de ses camarades, Auradou et Marconnet, mais aussi la vitesse à laquelle les choses peuvent évoluer avec

Je ne pouvais pas commencer par autre chose.

Je suis allé voir à l'hôpital mes amis David Auradou et Sylvain Marconnet, tous les deux opérés à la clinique du sport, suite à des accidents "malheureux".

Et si tant est qu'il existe un moment opportun pour se blesser, ce n'était pas celui-là.

C'est vrai que leurs blessures sont préjudiciables, bête diront certains, mais il ne faut pas oublier que ce sont eux les plus abattus...

C'est le départ d'un long marathon, qui ne se compte pas en kilomètres mais en semaine.

Et j'espère qu'ils le gagneront... Avec un temps d'avance sur les prévisions.

Il arrive que l'on soit en retard, ou en décalage plus exactement.

Ç'a été notre cas ce week-end en Corse, où Clermont-Ferrand a eu plus d'une longueur d'avance...

Lourde défaite pour notre match de reprise.

Ce n'est jamais agréable de perdre (même un match amical), voire même franchement énervant, mais ils étaient sans conteste, plus dans le rythme, pour résumer les choses le plus simplement.

Ce rythme sur lequel le Quinze de France a laissé filer un Grand Chelem largement à sa portée, ce dimanche en Angleterre.

On évoque des défaites salvatrices, je n'en suis pas persuadé, tant il est plus simple de construire autour de victoires.

Mais disons que cette déception servira peut-être, comme je le disais il y a deux semaines, a se rapprocher du but ultime de cette année, la coupe dorée, que l'on prendrait alors avec ironie à nos "amis" aujourd'hui ravis.

Ce rythme encore, effréné, sur lequel Raphaël Poirée a terminé sa carrière, juste derrière son rival éternel, fondant d'une courte chaussure sur la ligne d'arrivée, clin d'&oeligil à ce champion d'exception.

Ça se joue parfois à quelques secondes.

Demandez aux Gallois ce qu'ils en pensent, eux qui, dans un souci ambitieux de victoire en Italie, tapent en touche pour aller chercher celle-ci.

M. White, qui avait consenti au même esprit, semble alors atteint d'une amnésie et siffle le second sacre consécutif des Azurri.

"La vie n'est pas juste," répétait souvent John Connoly, à l'époque entraineur du Stade Français et aujourd'hui des Wallabies.

Après ce week-end, il trouvera, sans doute, quelques personnes avec qui partager sa philosophie...

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