Mermoz s'installe

Par Rugbyrama
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Maxime Mermoz sera de nouveau titulaire avec le XV de France face à l'Australie samedi. Si le centre n'a pas eu beaucoup de ballons face aux Blacks le week-end dernier, il garde la confiance des sélectionneurs. A 23 ans, il a franchi un cap mais compte bien progresser pour s'installer durablement.

Désigné par le staff comme l'une des satisfactions individuelles du test de Wellington, même s'il n'a "touché que trop peu de ballons", Maxime Mermoz sera titularisé pour la deuxième fois de suite avec les Bleus. A l'aube de ses 23 ans, le champion de France est en train de s'imposer en sélection, à un poste où la concurrence est rude. Mais les qualités de centre de Perpignan peuvent amener "quelque chose de différent " à la ligne de trois-quarts, comme l'exprimait Marc Lièvremont la semaine dernière. Obligé de naviguer en permanence entre les postes de premier et de second centre, avec Damien Traille, lors du deuxième test contre les All Blacks, le néo-Catalan sera cette fois fixé à sa place de prédilection : il portera le numéro 12.

Il constituera avec Beauxis et Fritz, un axe 10-12-13 inédit. "Avec Lionel, on se connaît bien, on a déjà beaucoup joué ensemble chez les jeunes, dit-il. Par contre, c'est la première fois que je vais jouer au côté de Florian. A Toulouse, à chaque fois que j'ai joué avec lui, j'étais à l'ouverture. Je ne me pose pas de questions par rapport à ça, j'essaie plutôt de me concentrer sur le match. Je sais qu'il est très percutant et qu'il n'hésite pas à prendre ses responsabilités quand il y a des coups à jouer. En défense, quand il est rentré pour un quart d'heure à Wellington, on a réussi à bien communiquer. On ne joue pas de la même manière, on n'a pas les mêmes profils physiques ou le même style de jeu. Dans les lancements je pense qu'on est sur la même longueur d'ondes. A Toulouse, on a quand même eu beaucoup d'entraînements en commun ".

"On manque de patience"

La communication, l'échange dans l'instant : voilà peut-être là où les progrès doivent être réalisés dans les lignes arrière du XV de France. "Parler plus entre nous pour que nous puissions prendre des meilleures décisions", glisse le joueur. Après le test de Wellington, le staff, par la voix d'Emile Ntamack notamment, n'a pas caché sa déception aux joueurs quant à la médiocrité de l'animation offensive contre les Blacks. "C'est normal, juge Mermoz. Il nous a fait partager son sentiment. En regardant le match et en voyant le peu d'actions qu'on a pu développer, on peut penser que le vent et la pluie temps nous ont freinés pour lancer du jeu. Au moindre ballon perdu, on se retrouvait dans nos 22, on avait plus envie d'occuper que de jouer. Ce qui nous a fait mal, c'est cette mêlée qu'on a dans les 22 mètres adverses. On avance, on pense avoir une pénalité, et d'un coup la balle sort, l'arbitre ne siffle pas et on se retrouve dans nos 22. Là, on était parti pour jouer. Mais globalement, on a du mal à prendre le jeu à notre compte sur des ballons retardés. Et on manque de patience".

Du respect pour les Australiens

Les critiques de Ntamack n'ont-elles pas heurté le groupe ? "Non, c'est le rôle de l'entraîneur, répond-il. On a besoin de bosser, de progresser, de se trouver sur le terrain. Cela peut paraître dur de l'extérieur mais en interne non. On est un groupe, il nous faut des consignes. Si on nous dit que c'est bien ou qu'on nous caresse dans le dos gentiment, ce n'est pas comme ça qu'on avancera. Les entraîneurs ont envie d'une évolution du groupe, du comportement et de la mentalité sur le terrain".

Il reste donc aux Bleus ce test face à l'Australie pour finir la tournée en beauté. Mais ils savent que cette rencontre risque d'être la plus difficile des trois. "J'ai beaucoup de respect pour les Australiens, ajoute Mermoz. Ils font des choses simples mais ils les font très bien. Ils arrivent à avoir beaucoup de maîtrise dans leur jeu. Ils sont moins spectaculaires que les Blacks mais très efficaces. Leur ligne de trois-quarts est de très haut niveau. Le 9 prend beaucoup d'initiatives, il a un gabarit assez impressionnant pour un demi de mêlée, le 10 et les centres sont joueurs et puissants. Ils ont des joueurs capables de jouer sur tous les registres. Mais c'est notre dernier rendez-vous et on a envie de réussir un match plein. Ne pas avoir des regrets encore une fois, ne pas se dire qu'on n'a pas joué les bons coups. Les Australiens vont aligner une équipe-type. Il y a plein de facteurs qui font que ce match nous demande encore plus de mobilisation et de concentration".

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