Elissalde : "Se souvenir de Llanelli"

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Avant le vrai huitième de finale qui se présente face à Edimbourg, le demi de mêlée toulousain Jean-Baptiste Elissalde se souvient de l'élimination par Llanelli de l'année passée.

Face à Edimbourg, tombeur de Leicester, Toulouse joue sa place en quart de finale. Dans quel état d'esprit abordez-vous ce match ?

Jean-Baptiste ELISSALDE : Avec envie. Nous aurions signé des deux mains pour être dans cette situation il y a peu. Nous avons toutes les clés en main pour atteindre les quarts. Ce que nous avons fait pendant ces quelques mois nous permettent aujourd'hui d'être premiers de poule.

Peut-on dire que la confiance toulousaine est quelque peu ébranlée par les deux premières sorties de janvier ?

J.-B. E. : Il faut rappeler que ceux qui vont gagner au Leinster ne sont pas nombreux ! Leicester et Edimbourg y ont perdu largement. Ce n'est pas notre jeu ou notre état d'esprit qui est à remettre en cause, mais notre aptitude à entrer dans les rencontres. Fabien Pelous s'est exprimé à ce sujet dans la presse. Nous avons du mal à enclencher la machine. En championnat, 40 minutes de laisser aller suffisaient à notre peine pour que nous puissions les rattraper, mais en Coupe d'Europe, cela ne passe pas. Non, c'est vraiment notre manière d'aborder les matchs qu'il faut revoir. Peut-être aussi qu'une petite baisse physique est à déplorer.

Est-ce que cette baisse physique est une explication aux problèmes rencontrés ?

J.-B. E. : Non, je pense que l'explication est plus d'ordre psychologique, la raison d'un certain laisser aller. Nous étions dans notre confort. Tout allait bien. Nous nous sommes peut-être dit qu'avec deux ou trois exploits de ceux qui ont l'habitude d'en faire, nous arriverions à nous en sortir. Nous avons eu un avertissement contre Castres et une défaite contre le Leinster. Un averti en vaut deux, donc quinze, j'espère, en valent trente. Nous allons devoir nous démultiplier pour accrocher une qualification. Pour ce qui est du quart à domicile, j'espère que les dés tourneront pour une fois en notre faveur et que nous aurons la chance de marquer les cinq points et que les résultats des autres poules nous seront favorables pour offrir un quart de finale à notre public. Maintenant, chez nous ou pas, nous savons que pour être champions d'Europe, nous aurons à vaincre toutes les équipes.

Que vous inspire le fait qu'il n'y ait pas encore de clubs qualifiés alors que nous allons jouer la dernière journée de la première phase ?

J.-B. E. : Les poules sont plus équilibrées qu'il n'y paraît. Personne ne s'attendait à voir les London Irish ou encore les Saracens à ce niveau, ni Llanelli qui pointe à zéro victoire alors que l'an passé, ces Gallois étaient au top. La compétition est homogène, elle a par ailleurs pris une place très importante dans les clubs, y compris en France. Peut-être que le côté financier de l'épreuve aussi fait qu'il est important de bien figurer dans cette compétition. Du coup, il y a peu de gros écart au score. C'est vraiment une compétition très intéressante. Je me répète, avoir l'occasion d'accueillir l'équipe soit-disant la plus faible pour espérer sortir de poule était inespéré. Cela faisait longtemps que nous n'avions plus eu ainsi notre destin en main.

Est-ce vraiment un avantage de recevoir pour le quart de finale ?

J.-B. E. : C'est toujours plus confortable d'aller dans notre petit hôtel, avec nos repères plutôt que d'aller dans une contrée hostile où il pleut, un mariage... Après sur le terrain, quand nous avons eu la chance d'être champions, il avait fallu gagner le quart en Angleterre, battre le Munster... Rugbystiquement, cela ne change pas grand-chose de jouer à domicile ou à l'extérieur, mais dans la préparation, c'est un gros plus.

Depuis 2005, Toulouse attend d'y retourner. Est-ce que l'expérience est un plus ?

J.-B. E. : Il ne suffit malheureusement pas d'avoir envie pour y retourner. Il faudra surtout se rappeler du Leinster il y a deux ans qui nous élimine au Stadium en quart, ou encore de Llanelli l'an dernier qui nous bat alors que nous avions notre qualification en main. Tout le monde est conscient qu'avant le début de la compétition, nous n'étions pas favoris de cette poule. Là, nous sommes en tête et il nous suffit d'un point pour passer. C'est peu mais c'est déjà beaucoup. Les données sont claires, mais surtout, rappelons nous Llanelli l'an dernier. Face à une équipe qui n'a plus rien à perdre ni à gagner, avec des joueurs qui sont déjà en sélections et qui peuvent produire du jeu si les conditions le permettent, donc attention, méfions-nous, jouons d'abord avant de penser à la victoire bonifiée.

N'est-ce pas trop dur pour vous aussi de ne pas penser déjà à la sélection du groupe France qui sera dévoilée mardi 22 ?

J.-B. E. : Non, nous en faisons abstraction. Nous verrons mardi, il sera alors temps d'y penser... Priorité à ce huitième de finale que nous avons la chance de jouer. Nous avons besoin d'un point, maintenant, ne nous contentons pas de ça et plaçons la barre un peu plus haut.

Comment se passe le turn-over avec Byron Kelleher ?

J.-B. E. : Très bien, un match sur deux, comme cela était prévu. Maintenant, ça va bien. Byron m'a mis un coup de pied au fesses avec son arrivée, beaucoup avaient prédit mon effondrement. J'ai essayé de répondre présent. Maintenant, je sais que ce sera très dur au niveau des phases finales. Le meilleur jouera et il y aura un joueur triste et un heureux. A moins que nous soyons encore engagés sur les deux tableaux.

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