Le BO par la petite porte

Par Rugbyrama
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Malgré le bonus décroché dans les arrêts de jeu (25-16), Biarritz est éliminé. En quête de confiance, le BO a encore du chemin à faire. De leurs côtés, les Anglais des Saracens signent un succès probant face à Glasgow et se qualifient avec brio pour leurs

La donne était claire pour le BO. Une victoire assaisonnée de quinze essais et l'espoir de terminer encore à une place de meilleur deuxième était encore accessible. S'ils ont réussi à faire pareil coup en 2002-2003 sur le score fleuve de 75-25 devant Cardiff, les Basques n'y croyaient pas avant même d'entrer sur la pelouse. Alors la mission première était de retrouver un état d'esprit, une soif d'engagement perdue, bref, de la confiance.

Las, les choses ne se sont pas déroulées comme attendues. Les premiers points de la partie sont arrivés bien après le quart d'heure de jeu. Mais ce n'est pas un Biarrot qui les a marqué, mais bel et bien Howarth, l'ouvreur de Viadana. Et ce n'est qu'après trois minutes d'arrêts de jeu interminables que le BO a marqué par Carriza l'essai du bonus offensif.

Le maître mot revenu en boucle dans la bouche des Biarrots à la fin de la partie fut : "Nous avons été surpris." Par qui ? Par ces Italiens de Viadana qui ont entraîné de force des Biarrots encore sonnés par le choc encaissé face aux Saracens dans un rythme qui ne sied pas du tout aux hommes de Delmas-Isaac.

Le calice jusqu'à la lie

Après une mi-temps où les seules éclaircies furent les percées de Thiery et l'essai de l'ailier Ngwenya (auteur d'un doublé), Biarritz n'a pas réussi à se libérer. La victoire a été très longue à se dessiner. Et l'expression "boire le calice jusqu'à la lie" n'a jamais été aussi bien adaptée.

Avec une combativité quelque peu retrouvée et surtout des Italiens qui baissaient un peu le pied, le BO est allé s'installer dans les 22 italiens dans le second acte. Mais là aussi, ce fut plus que laborieux. Il fallut parfois plus de dix temps de jeu aux Basques pour trouver la faille. Encore heureux dans ce malheur que les deux plus franches occasions d'essais italiens n'avaient pas fait mouche !

Le chrono défilait. La rage et la frustration de l'ailier Gobelet, qui a cédé sa place à la 68e minute de jeu au jeune Bolakoro, illustrait l'étendue des dégâts dans les têtes basques. A l'image de Gobelet, beaucoup de ceux qui étaient alignés ce soir en lieu et place des ténors habituels n'ont pas marqué les points espérés. Seul Thiery a semblé tirer son épingle du jeu. En quête de repères, de confiance, les Biarrots se veulent positifs. Malgré l'élimination, qui ne faisait certes que peu de doutes, les Biarrots veulent croire que bientôt le travail finira par payer. En tout cas, ce n'était pas pour ce soir. Et pour la première fois depuis 2001-2002, Biarritz quitte l'Europe par la petite porte.

Dans l'autre match de la poule, Glasgow s'est incliné devant les Saracens qui atteignent les quarts de finale pour la première fois de leur histoire. Un résultat qui fait provisoirement les affaires de Clermont, toujours en course pour une place de meilleur second.

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