Farrell, profil bas

Par Rugbyrama
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Non retenu pour le Tournoi, le centre anglais Andy Farrell veut se concentrer sur son club, les Saracens, qui reçoivent Biarritz ce week-end.

Sa signature aux Saracens fin 2004 avait suscité l'enthousiasme des supporters du XV de la Rose. Mais un accident de voiture et des blessures successives l'avaient empêché de faire ses débuts avant septembre 2006. La suite fut une succession de déceptions. Arrivé au Mondial avec six sélections, il fut l'un des pires Anglais lors de la déroute en poules contre l'Afrique du Sud (0-36). Sa technique de passe est évidente, son travail défensif n'est pas en cause, mais Farrell est apparu lent, lourd, stéréotypé dans ses courses, parvenant rarement à passer la ligne d'avantage. Son premier essai international, il a dû attendre le match contre les Tonga au Mondial pour l'inscrire.

"On ne peut pas jouer au centre dans le rugby international sans être rapide", tranche l'ancien capitaine du XV de la Rose, Will Carling. Pour beaucoup, la décision d'installer l'ancien avant au centre a été une erreur. Son entraîneur des Saracens, Alan Gaffney l'avait d'ailleurs initialement placé en troisième ligne aile avant de céder sous la pression de la fédération anglaise. L'intéressé ne cache pas avoir connu des débuts difficiles. "Mais les sept ou huit derniers mois, je me sens vraiment bien", assure-t-il.

Ashton: "Place aux jeunes"

Mais à bientôt 33 ans, le temps presse. Surtout que l'entraîneur Brian Ashton, pourtant l'un de ses plus fervents supporteurs jusqu'à présent, ne l'a pas retenu pour disputer le Tournoi des six nations. Cela ressemble fort à une fin de carrière internationale après seulement huit décevantes capes. "Il n'a pas eu de chance dans les 18 premiers mois de sa carrière, durant lesquels il n'a pas joué", regrette Ashton dont les assurances --"S'il continue à montrer la forme des Sarries, il sera de nouveau considéré pour une sélection"-- ressemble à une simple politesse.

Ashton poursuit d'ailleurs: "C'est aux jeunes que j'ai sélectionnés, qui sont plus jeunes que lui, de s'installer et de cimenter leur place". Les seuls à croire en lui semblent au final ses employeurs. L'Australien Eddie Jones, qui a rejoint la cellule d'entraîneurs des Sarries, est un fan et Gaffney l'a défendu contre vents et marées.

Le club londonien lui a d'ailleurs prolongé de deux ans son contrat cette semaine. "Quand tout allait de travers, si vous m'aviez dit que je signerais un nouveau contrat, je ne vous aurais pas cru", reconnaît Faz. Mais les mauvaises langues siffleront que les Saracens étaient surtout intéressés par le rejeton, Owen Farrell, 16 ans, qui a signé en même temps que son père. Centre également, il est considéré comme l'un des très grands espoirs du rugby anglais.

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