Bourgoin sans rougir

Des regrets, Bourgoin pourra en avoir. À ne pas concrétiser leurs temps forts, notamment en début de rencontre, les Isérois se sont logiquement fait prendre par des Gallois audacieux qui ont, de leur côté, concrétisé quasiment tous leurs temps forts. Les Français s'en sortent avec le point du bonus défensif, mais auraient presque pu obtenir plus s'ils n'avaient pas gâché bon nombre d'occasions, à commencer par cet essai de Jean-François Coux refusé parce que l'ailier avait mis le pied en touche (47e).

Surtout, ils auraient pu faire mieux s'ils n'avaient pas offert trop de points à leurs adversaires à cause d'une indiscipline chronique, notamment dans les regroupements. Dominateurs dans le premier quart d'heure, emmenés par une charnière Boyet-Forest cherchant à faire vivre le ballon et à mettre de la vitesse dans le jeu, les Isérois n'ont toutefois pas marqué le moindre point... avant la 36e minute, là où les Gallois avaient déjà inscrit 13 unités, notamment grâce à la botte de James Hook, très en verve.

Un point à défaut de mieux

Pire, si la défense berjallienne paraissait globalement homogène, elle peinait à chaque fois que les Ospreys accéléraient. Dès que Justin Marshall, étincelant devant son public, lançait le jeu, les Isérois étaient à l'agonie. En témoigne l'essai de Gavin Henson juste avant la demi-heure de jeu. À l'agonie après une percée de Justin Williams, jamais les Isérois n'ont réussi à se replacer. Dépassés, ils ont finalement été punis par le centre gallois concrétisant une longue phase de domination des Ospreys.

Bousculés, les Isérois auraient pourtant pu espérer ramener mieux que le point de bonus défensif de leur voyage. Les moments de déconcentration, après quasiment chaque pénalité marquée par Benjamin Boyet ou Sébastien Laloo les ont toujours gardés à distance respectable des Gallois qui auraient presque pu gérer en fin de rencontre. Car malgré un sursaut d'orgueil dans les dernières minutes de la rencontre avec notamment une tentative de percée de Jooste à quelques secondes du coup de sifflet final, les Berjalliens n'ont pas réussi l'exploit de profiter des espaces laissés par les Ospreys.

Les hommes d'Eric Catinot peuvent toutefois se consoler grâce à ce fameux point du bonus défensif et grâce à une partie encourageante face à une équipe galloise joueuse qui a démontré qu'elle disposait déjà de bons automatismes. Et qu'elle valait mieux qu'une place en milieu de tableau dans le championnat gallois.