Biarritz, à un fil...

Par Rugbyrama
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Toujours invaincu cette saison en Top 14 comme en Coupe d'Europe, Biarritz est pourtant loin de dégager une impression de sérénité. Au contraire. Le vaisseau basque tangue. Mais il reste à flots pour le moment. Reste qu'il faudra autre chose pour terrasse

Biarritz navigue en plein paradoxe en cet automne 2007. Après un mois de compétition, deux sorties en Top 14 et deux autres en Coupe d'Europe, le BO est invaincu. Au piteux match nul inaugural à Aguilera contre Albi ont ainsi succédé trois victoires de rang. Mais autant le dire tout de suite, il y a quelque chose de miraculeux dans l'invincibilité basque, digne des plus parfaits trompe-l'oeil. Car le BO se cherche, sans se trouver pour le moment. Attaque anémique, défense erratique, collectif suspect, tous les symptômes sont réunis pour donner l'image, sinon d'un grand malade, au moins d'une équipe souffreteuse.

Sauf que Biarritz gagne, donc. La belle affaire. Les Saracens doivent encore se demander comment ils ont pu perdre samedi. Sans la botte de Dimitri Yachvili, auteur de la pénalité victorieuse de 50 mètres dans les arrêts de jeu, on parlerait peut-être déjà de mini-crise. Sur un plan identitaire, l'argument reste de toute façon recevable. D'abord en attaque, gros point noir du jeu biarrot depuis le début de la saison. Biarritz n'a inscrit que deux essais en quatre rencontres et peine à créer le danger. "Par moments, sur le terrain, nous sommes un peu perdus", avoue Damien Traille lundi dans les colonnes de Midi olympique. C'est le moins que l'on puisse dire...

"Mentalement, on est forts"

Conscient de ces difficultés, Patrice Lagisquet ne se voile pas la face. Mais il veut croire à des jours meilleurs. "On n'arrive pas à se libérer, à se faire plaisir, c'est en décalage avec ce qu'on vit à l'entraînement, regrette le technicien biarrot. On a quand même vu de belles choses chez nous. Quand on voit nos fautes de passes sur les surnombres, on n'a vraiment pas la réussite, comme cet en-avant sur la ligne de Vahafolau. Mais nous allons continuer à travailler. Je ne suis pas particulièrement inquiet."

Sauf que les soucis du BO ont également gagné le secteur défensif samedi, avec trois essais encaissés. Trop passifs, les coéquipiers de Jérôme Thion ont pris l'eau par moments. On croyait pourtant le socle suffisamment solide dans ce domaine. "On donne aux Saracens 14 points, deux essais cadeaux, cela fait beaucoup", constate encore Lagisquet. L'intégration des nouveaux éléments peut expliquer en partie ces problèmes de cohésion. Mais n'y a-t-il vraiment qu'une question de réglages dans tout ça? Lagiquet veut le croire: " Il me tarde le match retour, quand on aura intégré tous les nouveaux, parce que là, on n'a pas encore la bonne carburation ."

Biarritz aura toutefois intérêt à ne pas attendre l'année 2008 pour se forger une nouvelle carapace. Dès samedi, il dispute un match très important en Top 14 à domicile, face à Toulouse. Il y a presque un an, en décembre 2006, c'est un Stade Toulousain au bord de la crise de nerfs qui s'était présenté à Aguilera. La victoire obtenue ce soir-là, juste avant Noël, avait marqué le début d'une période beaucoup plus rose pour les joueurs de Guy Novès. Le BO aimerait rendre au Stade la monnaie de sa pièce. Thierry Dusautoir nous avouait d'ailleurs dimanche qu'il redoutait le réveil de son ancien club. Biarritz aura-t-il retrouvé son jeu d'ici ce week-end. Peut-être pas. Mais il lui reste une vertu indispensable en ces temps de doute: la tête. "Mentalement, on est forts ", prévient Lagisquet.

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